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Le ministre du Travail, Tayeb Louh, interrogé hier par la presse, s'est
refusé à tout commentaire sur les cas des jeunes chômeurs qui s?immolent par
désespoir. C'était en marge de la signature du programme exécutif bilatéral
algéro-français, portant sur l'appui à l'élaboration de la nomenclature
algérienne des métiers et des emplois. A vrai dire, la réponse de Tayeb Louh,
figurait déjà dans son discours devant l'assistance, avant la signature du
programme exécutif bilatéral par Mme Aziza Chibane, directrice générale de l'Agence
nationale de l'emploi (ANEM) et M, Christian Charppy, directeur général de Pôle
Emploi. Le ministre a affirmé, lors de son intervention, qu'il y a beaucoup de
similitudes par rapport aux problèmes de l'emploi, entre l'Algérie et la
France. Le problème n'est pas spécifique à l'Algérie et même les pays
développés souffrent du problème du chômage. Il a également affirmé que la
méthode d'évaluation de taux de chômage est la même que ce soit en Algérie ou
en France. Elle est basée sur les mêmes principes et sur les mêmes critères.
«La seule différence est que la France réactualise son évaluation de taux de
chômage, chaque trois mois et l'Algérie le calcule chaque année», a-t-il
indiqué. Pour sa part, le directeur général de Pôle Emploi, Christian Charppy, a
affirmé qu'il y a beaucoup de similitudes en matière d'emploi entre les deux
pays. «Quel que soit le niveau des richesses, les préoccupations sont les mêmes
pour l'accès au travail» a-t-il souligné. Et de préciser que le taux de chômage
est de 10% en France (en Algérie le taux officiel du chômage est de 10 %
aussi). Il a également indiqué que le nombre des chômeurs diplômés en France
est un peu moins important par rapport à l'Algérie. Pour ce qui est des
chômeurs non diplômés, le DG de Pôle Emploi a affirmé qu'il n'y a pas de
grandes différences entre les deux pays, en précisant qu'il y a des débouchés
pour ces non diplômés, il suffit de trouver les mécanismes techniques et
efficaces pour les orienter. «En France, par exemple, un jeune non diplômé
passe 2 à 3 ans après sa sortie de l'école pour trouver un travail, nous
actualisons souvent notre méthode pour réduire au maximum cette durée»,
souligne-t-il, en précisant que son agence est disposée à assurer une
collaboration régulière avec l'ANEM, notamment en matière de formation et
d'expertise capables d'aider les agences de l'emploi à fournir de meilleures
prestations. L'expérience française peut aider l'ANEM à élaborer une
nomenclature algérienne des métiers et de l'emploi, tout en définissant les
profils d'offres et de demandes, élaboration d'une source de documentaires
opérationnelle sur les contenus des emplois et des banques de données sur
l'emploi et les métiers qui seront mises à la disposition des institutions et
des entreprises.
L'ambassadeur de France à Alger, présent à la cérémonie, s'est dit réjoui de l'avancée de la coopération entre les deux pays. Il a également souligné que son pays s'est focalisé dans son programme de coopération avec l'Algérie, sur la formation et l'expertise. «Nous avons consacré 5 millions d'euros pour la formation professionnelle». |
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