Une quarantaine
de parkings aménagés de la ville d'Oran seront mis prochainement en
adjudication par la mairie d'Oran après l'achèvement de toutes les procédures
administratives, a déclaré dimanche le président de la commission de transport
de cette collectivité locale. «Nous sommes en train de finaliser le cahier des
charges pour la location d'une quarantaine de parkings par voie d'adjudication,
et ce conformément à la circulaire de 2006 du ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales et du nouveau code des marchés. Nous allons mettre en
adjudication seulement les parkings aménagés : la pêcherie, la wilaya et le
parc d'attraction. Le dossier sera prochainement ficelé avant d'être présenté
pour délibération devant l'assemblée», confie notre interlocuteur. Questionné
sur le sort des 132 autres parkings exploités de manière illicite par des
jeunes racketeurs, qui se sont autoproclamés gardiens des lieux, la même source
estime que ce dossier sera examiné incessamment par l'exécutif communal. Des
propositions ont été émises par des élus pour réglementer l'activité des jeunes
gardiens de voitures. Une commission ad-hoc a été mise sur pied pour
l'encadrement et la réglementation du stationnement dans la ville. La
commission a pour mission l'application des dispositions arrêtées par le
ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et visant à réglementer
cette activité en créant des postes de gardiens de parkings qui devraient être
dûment agréés par la mairie. La commune d'Oran pourra ainsi mettre un terme au
phénomène du racket des automobilistes, tout en créant des emplois pour les
jeunes chômeurs et assurer de nouvelles ressources financières avec les taxes
qui seront imposées aux exploitants d'espaces de stationnement réglementés. Le
racket des automobilistes par des jeunes armés de gourdins continue de
prospérer à Oran en l'absence de toute autorité contrôlant l'occupation et
l'utilisation de la voie publique par ces pseudo-gardiens. Le ministère de
l'Intérieur et des Collectivités locales avait instruit en 2008 tous les maires
et les walis du pays à lutter contre les parkings sauvages. Mais depuis, rien
n'a été fait dans ce sens. Le phénomène des gardiens de parkings sauvages, exerçant
de manière informelle, a fait son apparition depuis la fin des années 1990,
avec la conjugaison de plusieurs facteurs, dont le chômage croissant des
jeunes, victimes de la forte déperdition scolaire, l'explosion du parc
automobile national et l'extension urbaine des grandes villes comme Alger et
Oran. Les pseudo-gardiens de parkings ont pris possession des grandes artères
de la ville. Le citoyen vit un racket au quotidien devant les postes, les
banques, les mairies, voire devant les marchés.