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Le général-major David R. Hogg, commandant de la composante terrestre de
l'Africom (basé en Italie), a effectué, dimanche et lundi, une visite en
Algérie pour discuter du «renforcement de la coopération militaire» entre les
Etats-Unis et l'Algérie. Durant son séjour, où il a été question de
«l'amélioration de la coopération militaire et sécuritaire» entre les deux
pays, le général-major Hogg a rencontré le commandant des forces terrestres de
l'ANP, Ahcène Tafer, le secrétaire général du ministère de la Défense, le
général-major Ahmed Senhadji, et le conseiller du président de la République
sur le terrorisme, Me Kamel Rezzag Bara.
Lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, David R. Hogg, qui a dès le départ averti qu'il ne répondrait à aucune question relative aux câbles de WikiLeaks, a précisé que ses discussions ont porté sur d'éventuelles missions de formation notamment en «reconnaissance à longue distance», d'expertise en matière d'explosifs (IED), de validation des connaissances apprises lors des formations. En réponse à une question, Hogg a aussi démenti toute existence d'une base de la CIA en Algérie. M. Hogg a également tenu à préciser que la composante terrestre de l'Africom «ne dispose pas d'unités de combat», mais est essentiellement versée dans les missions de formation et de collaboration avec les armées des pays africains qui en font la demande. «Nous pouvons également aider en cas de catastrophes naturelles, et nous coopérons avec nos ambassades en Afrique», a-t-il ajouté. Concernant la coopération militaire dans la région du Sahel, elle est, selon lui, la même que pour les 53 pays du continent africain. «Notre aide dépend des sollicitations des pays africains. Nous n'offrons pas d'entraînements spécifiques à la lutte contre le terrorisme, mais nous accordons notre assistance à toute demande exprimée en matière de renseignement et de formation à opérer dans des environnements hostiles». Pour le général-major David R. Hogg, la situation d'insurrection au Nigeria (combattants du Delta du Niger) et les menaces d'Al-Qaïda dans la région du Sahel «sont comparables» et il existerait même, selon lui, des «connexions» entre les deux entités. «Nous avons la responsabilité de combattre l'extrémisme et le terrorisme où qu'il se trouve», a-t-il déclaré à ce propos. Concernant la dégénérescence de la situation sécuritaire au Soudan, qui pourrait survenir au terme du référendum sur l'indépendance du Sud-Soudan, la règle est la même : «pas d'intervention sans que l'on soit sollicité». Revenant sur la coopération militaire entre l'Algérie et les Etats-Unis, le commandant de la composante terrestre de l'Africom précise qu'il s'agit aussi d'échanges d'expériences entre les deux pays. |
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