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Parce qu'elle a éprouvé, lors d'une simple
visite de courtoisie au jardin public, un pincement au cœur par l'état des
lieux, qu'elle a décidé de faire ce geste. C'est comme si vous portiez un joli
costume et vous mettiez dans vos pieds une piètre paire de souliers tous usés.
Voilà en deux mots un peu l'illustration de son premier cliché visuel. Cette
visiteuse, pas comme les autres, vient d'ailleurs d'adresser une lettre au
maire de Béni-saf, dans laquelle elle se propose, à titre bénévole, de prendre
en charge le renouvellement ou plutôt le refleurissement de tous les espaces
terriens de la Place des Martyrs, communément appelée jardin public, situé au
cœur de la ville.
Botaniste de formation, Nekkache Baya, puisqu'elle c'est d'elle qu'il s'agit, est enseignante à l'école d'agriculture d'Aïn Temouchent. Baya est aussi présidente d'une association à vocation écologique dénommée «Association pour la protection environnementale et du développement rural», basée à El-Mallah. Invité à l'accompagner, avant-hier, dans une de ses visites du jardin en question, notre paysagiste-fleuriste ne s'est pas empêchée de nous faire d'abord constater les dommages commis sur certains plants, conséquence d'un mauvais entretien sinon d'une inconvenance dans le choix des espèces décoratives. Plusieurs plantes ne sont pas en corrélation avec le décor recherché. Et comme dira l'autre, c'est comme si vous demandez à un flûtiste de vous jouer un morceau de Beethoven. «Je me suis engagée, avec le concours des membres de mon association, de donner un nouvel éclat et une autre vie à ce jardin», atteste Nekkache. Avant d'ajouter qu'il faudrait nettoyer (entendre par désherber) toutes les mauvaises plantations et de les remplacer par d'autres plus verdoyantes et éclatantes. Les plantes seront à ma charge sinon quelques journées de volontariat suffiront pour cette opération. Puis notre botaniste commence «son exposé»: Là (elle nous montre le côté nord du jardin), nous mettrons, près du grillage de l'entourage, des plantes grimpantes à fleurs désodorisantes, par exemple le bougainvillier ou encore du jasmin et même du musk-el-lil. Sur les côtés de chaque entrée, des glycines feront idéalement l'affaire. Près des petits barreaux, il faudrait du lantana, cette plante originaire de l'Ouest de l'Inde et dont la culture se fait en pleine terre quand les températures ne descendent pas en dessous de -5°C. Un peu plus loin, près de la clôture ouest, elle nous dit qu'elle proposera du jasmin, cette fleur qui, avec la rose, une des deux fleurs reines de la parfumerie. La tulipe, qui pousse en arbuste, est une espèce pour la plupart cultivée dans les jardins comme arbuste d'ornement. Sur un côté, mitoyen avec la grande poste, notre paysagiste veut planter la canna, une plante originaire d'Amérique tropicale, qui fleurit de juillet à octobre. Elle est en général dans la couleur du blanc, rose, jaune, orange et rouge. Les tulipes, elle veut en mettre un peu partout. Car, dit-elle, la tulipe, qui un genre de plante herbacée originaire des régions chaudes de l'Ancien monde, est largement cultivée comme plante ornementale. La capucine, encore une plante aux mille vertus, connue pour être médicinale mais aussi comestible, devra prendre place près du mur du marché. Pourquoi ? Parce que la capucine attire de nombreux insectes et surtout les pucerons noirs, d'où son utilisation fréquente dans les potagers où elle éloigne ces nuisibles des légumes en culture. Et la liste est encore longue et le vocabulaire scientifique utilisé par Nekkache (iris, asparagus, hibiscus, yufarbus?) est plus compliqué à distinguer sinon de l'écrire convenablement. Notre botaniste explique qu'elle a déjà fait preuve de plusieurs actions du même genre. A titre d'exemple, le jardin communal d'El-Mallah, qui a été «refait» par ses soins et dans lequel elle a créé un club ?'vert'' et une bibliothèque botanique aux 1000 plantes. Son objectif est de réunir autour d'elle des organisations activant à travers les communes de la wilaya d'Aïn Temouchent, ouvertes sur le slogan: «Pour une ville verte et propre». Chiche ! |
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