50.000 nouvelles
victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC), pathologie très fréquente,
sont enregistrées, chaque année, en Algérie et un tiers des malades décèdent,
selon le Dr. Alliouèche Ahmed, président de l'Association des neurologues
libéraux de l'est algérien (ANLEA). Les conséquences de la pathologie
vasculaire cérébrale (PVC) sont lourdes aussi bien pour le malade et sa
famille, que pour l'économie du pays, car la prise en charge du patient (soins,
sécurité sociale) coûte à l'Etat entre 3.000 et 4.000 DA par jour. A
Constantine, par exemple, on enregistre chaque jour 40 cas de ces accidents,
souligne ce praticien. Intervenant à l'inauguration des 3èmes journées sur la
pathologie vasculaire cérébrale que son association a organisées, jeudi et
vendredi (28 et 29 octobre), à l'université des Sciences islamiques Emir
Abdelkader de Constantine, le Dr Alliouèche a tiré la sonnette d'alarme sur
l'évolution de cette maladie qui ne touche plus uniquement les citoyens âgés de
plus de 50 ans, mais s'est étendue à tous les âges et qui nécessite la
conjugaison des efforts pour sa prise en charge par la prévention. Le meilleur
traitement dans ce cas, c'est la prévention, affirme le Dr. Alliouèche, et
l'objectif de ces deux journées est de mettre l'accent sur cet aspect essentiel
en sensibilisant les généralistes et les spécialistes, pour prendre en charge
les patients pendant la phase aiguë, à savoir les 15 premiers jours durant
lesquels on peut agir sur le malade.
Il précise que les causes de cette pathologie
sont aussi fréquentes que diverses: l'hypertension artérielle, le diabète, la
cardiopathie, le tabagisme, les contraceptifs chez la femme, etc.» Il a parlé
également des nouveautés diagnostiques et thérapeutiques de la maladie, en
précisant qu'il faut toujours tabler sur la prévention. Ces journées nationales
auxquelles ont participé des communiquants venant de toutes les régions du
pays: neurologues, internistes, médecins réanimateurs et, surtout les
généralistes «parce que ces derniers constituent le point de départ des
consultations qu'elles soient accidents vasculo-cérébrales ou autres», a
souligné le Dr. Alliouèche. Elles ont permis également d'informer la
corporation médicale sur les nouveautés thérapeutiques de cette pathologie.
«Les recommandations qui sortiront de ce véritable congrès, conclura notre
interlocuteur, vont essayer de définir une stratégie thérapeutique d'ensemble,
pour que la prise en charge de la PVC soit complémentaire à tous les niveaux de
traitement».