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La protestation, mercredi dernier, des étudiants internes de l'université
des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf (USTO) contre les conditions
catastrophiques dans les cités universitaires au nouveau pôle universitaire de
Belgaïd semble avoir apporté quelques fruits.
Ce cri de détresse des universitaires a eu son écho auprès des autorités locales et notamment du nouveau wali qui a fait, le jour même, un déplacement sur site pour constater de visu la situation. Une visite qui a été suivie par une rencontre entre le premier responsable de l'exécutif, le vice-recteur de l'université de l'USTO et le DLEP afin de prendre les décisions qui s'imposent pour régler les problèmes des résidents. Selon le wali d'Oran, toutes les doléances des étudiants ont été prises en charge. Les problèmes d'assainissement, du gaz et de l'eau seront réglés dans les plus bref délais. Quant au problème du transport des résidents, le premier responsable de la wilaya a instruit le responsable des œuvres universitaires de lui présenter un rapport sur la situation des cités universitaires afin d'étudier la possibilité d'héberger les étudiants de l'université de l'USTO dans les cités de la ville. Evoquant la situation sécuritaire au niveau de ce pôle, le wali a affirmé, lors d'une conférence de presse tenue jeudi au niveau de la wilaya, que, pour le moment, une patrouille sera mise en place au niveau de ce site afin de veiller à la sécurité des lieux en attendant de créer un poste de gendarmerie. Il faut dire que ce pôle universitaire a beaucoup fait parler de lui ces derniers jours. Bien qu'il soit une infrastructure universitaire nouvellement réceptionnée, elle est dépourvue des commodités quotidiennes pouvant assurer une vie décente aux résidents qui se plaignent aussi du calvaire qu'ils vivent quotidiennement. Le manque de transport, d'eau potable, des réseaux d'assainissement, de l'éclairage public, les coupures fréquentes d'électricité et des agressions dans les alentours immédiats du pôle universitaire ont poussé les résidents à sortir dans la rue pour manifester leur colère contre ces conditions déplorables. Ajoutez à ces désagréments l'isolement du pôle et l'absence des commerces qui a fait flamber les prix des produits alimentaires. Concernant le transport, les quelques bus qui effectuent la navette entre cette université et le terminus situé non loin du lycée Lotfi au centre-ville ne suffisent pas à transporter les quelques milliers d'étudiants qui y suivent leurs études, ceci, en raison de la distance entre les deux terminus et le temps des rotations. Un autre terminus se trouve dans le quartier des Castors. Mais il est très difficile de prendre le bus pour un étudiant tant les bus sont surchargés et ne peuvent prendre d'autres étudiants en cours de route. L'extension du tramway vers le pôle pourrait être une solution efficace mais, d'ici là? D'autre part, il est difficile de circuler à l'intérieur de l'université, vu l'absence des panneaux indiquant les différents instituts et facultés, ce qui donne à l'université un caractère anarchique. Les étudiants dénoncent le manque de commodités à l'intérieur de l'université : « pas de cafétéria ni de cybercafés, encore moins des endroits où on peut faire des photocopies ou acheter des stylos ou des bloc-notes, c'est carrément le désert, ceci, sans parler de la nourriture, à l'extérieur, on nous fourgue n'importe quoi, de qualité très douteuse. C'est vraiment impensable d'étudier dans des conditions de la sorte », disent de nombreux étudiants de Belgaïd. Pour crier leur désarroi de cette situation, les manifestants ont eu recours à la rue pour faire entendre leurs voix. Les promesses du wali ont apaisé les esprits en attendant leur concrétisation. |
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