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Les peuples
africains, autrefois colonisés et actuellement « indépendants », semblent
s'orienter résolument vers les tendances successorales du pouvoir genre fait du
prince.
Un retour aux leurres et faux-semblant ne menant qu'aux paradoxes et déboires, d'un nouveau genre, que l'on pourrait définir, selon l'actualité en cours dans les pays africains et arabes , a une manifestation arbitraire du pouvoir type cognation multipliant caprices et passe-droit dus aux refoulements des complexes de privation et de sevrage hâtif en terme caractériel, durant une période troublée de la vie d'une personne voire d'un peuple, engendrant par conséquent une gouvernance chancelante car dépourvue de bases solides devant les multiples aléas et défis internes et externes. C'est le triste sort des peuples, post indépendance, ayant opté pour le culte de la personnalité au lieu de celui de l'effort imaginatif collectif des élites afin que ces masses puissent s'éloigner des carcans du passé. Ainsi, pour l'ensemble des pays africains s'accommodant de la baraka, gris-gris et au fait du prince, la fine fleur a démontré pour sa part, à l'évidence, son incapacité voire l'indigence, intellectuelle, de pouvoir s'organiser dans la durée et, surtout, qu'elle ait une volonté de fer en terme de combativité démocratique percutante et inlassablement revendicative, et ce, en vue d'établir patiemment et convenablement les soubassements d'une société civile, telle qu'elle se conçoit dans sa structuration et se manifeste dans ses multiples influences et impacts, solide et active renouvelant son dynamisme quelques soit le nombre de ses composantes et malgré tous les cabossés décourageants rencontrés sur son chemin. Après 48 ans, depuis le 1er Novembre 1954 dont nous allons fêter l'anniversaire dans quelques jours, et plus de 22 ans depuis le 05 octobre 1988 ouvrant la voie vers la refondation du pouvoir politique national - une occasion inespérée mais en partie ratée -, ainsi que les immenses acquis matériels engendrés par la rente issue des hydrocarbures, il serait utile de reconnaître que l'évolution du niveau de conscience collective de la population n'est pas du degré souhaité par rapport aux sacrifices consentis. Il est vrai aussi, que les faussaires et magouilleurs de toutes sortes, des nobles principes de la raison et l'honnêteté, n'ont guère laissé la place à ceux sachant les faire respecter, fructifier? D'autant que ce retour vers la case départ, sous d'autres formes actualisées et accompagnées des oripeaux raccommodés selon les exigences du moment et la docilité des attentistes - remarqués dernièrement au niveau des interventions de ces soi-disant députés élus siégeant à l'APN -, n'augurent rien de bon en terme de bonne gouvernance inscrite dans la modernité et la durée. Donc l'essoufflement, par trop de rengaines de la part des tenants du clientélisme pivotant autour du pouvoir, tel qu'exercé de nos jours, conjugué à l'exclusion de toutes voies discordantes, présagerait des perspectives houleuses. Forcément ! A ce propos, l'actualité en cours dans l'ensemble du Maghreb et du Sahel africain exigerait d'autres lucidités ne tenant compte d'aucun caprice du fait des princes - émirs - et autres monarques - maliks -, successoraux bon gré mal gré tant au niveau de leurs volontés que de celles des peuples ; soit autoproclamés dans la plénitude de l'absurde et de l'autosuffisance démagogique. Aussi, à force de vouloir dévier le destin de ce genre de peuples l'on encourage, en leur milieu, la naissance des pires incompréhensions et frictions menant aux tentations des guerres civiles et attitudes terroristes voire auto suicidaire. A la veille de la tenue du sommet sur la Francophonie, à Montreux en Suisse, des déclarations se sont concentrées sur deux principaux sujets : le devenir sur le long terme de ce regroupement, et l'avenir géostratégique et économique ainsi que sécuritaire de la France. En ce qui concerne le premier point, il serait utile, plus qu'avant, de reconnaître que la francophonie régresse partout en Afrique, et ce, malgré ses différents ancrages de moins en moins profonds puisqu'ils offrent l'impression de ne s'enraciner que dans certains milieux. Ainsi, pour anticiper d'autres « pertes », le président français insiste sur l'adhésion d'un pays africain représentant toute l'Afrique au conseil de sécurité. Un leurre intelligemment mis en place pour les imbus. Et les dirigeants africains le sont tous ! Tandis que pour le second point, considéré par la France, comme la pierre d'achoppement du fait de la mondialisation favorable à d'autres n'ayant aucun lien historoculturel avec l'Afrique. A l'image de la Chine ! En outre, les dernières déclarations de quelques officiels algériens entrevoyant, à travers ce sommet, le souci majeur de la France de vouloir raffermir, entre autres, sa position minière dans le Sahel, confirment ses ambitions post coloniales. Pour ce faire, le dénouement heureux, du dernier rapt de ses ressortissants exploitants les mines d'Uranium, revêt un caractère géostratégique de haute importance dans ce sens. C'est pour ça que les choses ne sont pas en train de se précipiter. Du moins, pour le moment. En ce qui concerne le conflit su Sahara occidental, se trouvant au cœur du devenir des relations entre plusieurs pays de la région : Maroc, Algérie, Mali, Mauritanie? ; il constitue à l'évidence un défi de taille pour l'avenir de ces rapports. Ledit conflit, de plus en plus dans l'œil du cyclone, constituerait pour l'année 2011 une étape décisive à plus d'un titre pour l'avenir de cette contrée saharo atlantique chancelante entre indépendance et autonomie limitée. À l'un de ces titres, l'Algérie veut jouer le rôle du grand stabilisateur et pour cette région ainsi que pour celle de tout le Sahel. Ce que désirent, en premier lieu, les USA cherchant chargé de mission exceptionnelle voire au courant des faits princiers. Ainsi va le Monde !!! |
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