Les importations algériennes baissent, les exportations françaises
se maintiennent. L'alarmisme des entrepreneurs français ?notamment les
marseillais ? après les mesures prises dans le cadre de la LFC 2009 ne se
justifiait pas. Le commerce est «halal», il se poursuit. Côté positif ? et cela
relativise énormément les choses -, le recours au Credoc ne pose plus de
problème. Les banques se sont adaptées, ont formé du personnel et, après un
flottement de quelques mois, les choses sont retournées à la normale. Le
commerce peut continuer. Finalement, le «nationalisme économique», version fin
des années 2000, a peu d'incidence sur le négoce, le pays étant plus ou moins
contraint d'acheter ce qu'il ne produit pas, c'est-à-dire presque tout? Le
paradoxe ? la malédiction de Sawiris ? ? est que cette politique a bien des
incidences sur l'investissement étranger qui est devenu encore plus rare? hors
hydrocarbures. Bien entendu, ce n'était pas l'objectif. Le but est de mener une
politique de substitution des importations dans un pays qui n'exporte
pratiquement que des hydrocarbures? Ici, l'économiste Lamiri a déjà dit que le
51/49% est non seulement inutile, nuisible, mais qu'il ne protège pas
l'économie nationale. Entre commerce halal et investissements Inch'Allah, les
relations économiques algéro-françaises semblent illustrer parfaitement ce malentendu.
Même si le FCE a proclamé sa reddition, cela mérite réflexion. Et il semble
d'ailleurs qu'on réfléchit sérieusement à comment sortir du 51/49% sans perdre
la face et en faisant utile pour l'économie. Inch'Allah !