Une mission d'hommes d'affaires polonais est, depuis le 21 septembre dernier, en visite en Algérie à l'invitation de la Chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI). La délégation, dirigée par le président de la Chambre polonaise de Commerce (KIG), M. Andrzej ARENDARSKI, est composée d'une vingtaine d'entreprises opérant dans divers secteurs. Une rencontre a eu lieu, jeudi dernier, à l'hôtel El Aurassi avec des chefs d'entreprises membres de la Confédération algérienne du Patronat (CAP), en présence de son président, Boualem M'Rakach, de l'ambassadrice de Pologne à Alger, Mme Lidia MILKA-WIECZORKIEWICZ, et du président de la KIG.

 Comme dans ce genre de rencontres, les concrétisations de partenariats ne se feront pas immédiatement, nous explique-t-on côté polonais, même si le président de la CAP croit savoir qu'au moins deux projets de coopération pourraient voir le jour d'ici la fin de la visite. Cependant, dans le document de présentation des entreprises composant la délégation, la société PGNIG « leader dans le secteur du gaz naturel», affirme avoir entamé des démarches «en vue de créer sa propre filiale en Algérie». Parmi les secteurs industriels présents dans la délégation polonaise, on note une forte tendance des machines et équipements industriels dans les secteurs du gaz, d'outillages, de matériel médical, équipements de fibre optique, télécommunications (technologie FTTX), services informatiques, bâtiment, construction industrielle, fabrication de produits chimiques biodégradables, transport ferroviaire et machines agricoles. Interrogé sur la perception des entreprises polonaises concernant les récentes décisions des autorités algériennes relatives aux investissements étrangers, le chef de service de la promotion du Commerce et des Investissements, M. Jaroslaw JAROSZEWICZ, estime que cela a été perçu comme «une mise à niveau» des anciennes pratiques. «Les nouvelles règles sur l'investissement étranger ont l'avantage d'être claires, et mettent tout le monde sur le même pied d'égalité. On sait ce qu'il y a lieu de faire, même si ça ne plaît pas à tout le monde», nous a-t-il déclaré.

 Interrogé précisément sur la disposition 51-49%, le président de la KIG a préféré une «réponse diplomatique», comme il le dit lui même, qui explique bien la portée de la disposition dans le monde des affaires. «Aucune restriction prise par les autorités, de façon autoritaire, ne sera bien accueillie par les hommes d'affaires», a-t-il déclaré. Néanmoins, selon lui, la délégation est venue avec plusieurs projets à soumettre à ses vis-à-vis algériens. Parmi ces projets, la réalisation d'abattoirs, une chaîne de transformation de viande, et un «projet innovant destiné à la production de produits de préservation de la vigne». La mission économique polonaise continuera sa visite à Annaba et Oran, respectivement les 25 et 26 septembre 2010.