Emboîtant le pas aux commerçants des principales artères du centre-ville
qui se plaignaient du commerce informel, ceux de la vieille ville, plus connue
sous le nom de «Place d'Armes» qui surplombe le cours de la Révolution,
viennent à leur tour de saisir les autorités de la wilaya particulièrement les
services de la sûreté sur l'insécurité qui règne sur ces lieux, au demeurant
très animés avec cette placette où grouillent des vendeurs d'habillement neuf
ou usagé, C.D., D.V.D., téléphones portables et leurs accessoires. En effet,
cet espace séculaire aux allures de la Casbah, oblige plus d'un nostalgique à y
faire un détour tant il rappelle des pans entiers de l'histoire de la
«Coquette». Mais de cet air du temps qui respirait la quiétude, le respect et
les bons souvenirs, la Place d'Armes est devenue un véritable fief de malfrats
où quotidiennement des agressions et des vols sont signalés et plus d'une fois
les services de police ont dû intervenir pour embarquer des délinquants. En ces
lieux, il ne surtout faut pas exhiber un portable ou de l'argent car comme l'a si
bien exprimé un commerçant, «il y a plus de gens malhonnêtes que de gens
honnêtes qui éclatent quasi-quotidiennement à la vieille ville où l'on exhibe
avec une facilité déconcertante couteaux et autres objets contondants, c'est à
chaque fois la pagaille contraignant les uns et les autres à prendre la poudre
d'escampette et les commerces à baisser rideaux, en attendant que l'orage
passe. C'est ce qu'est advenue la vieille ville dont la sérénité des lieux a
besoin d'une thérapie de longue haleine nécessitant les efforts de tout le
monde.