|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Même dans
l'écriture de notre histoire, les luttes intérieures se poursuivent: le vrai
combat entre l'intérieur et l'extérieur se poursuit et les faux combats entre
nord et sud, est et ouest se poursuivent également.
La guerre d'Algérie se réduit à une bataille entre les wilayas pour voir laquelle a donné plus de héros et laquelle a eu les meilleurs, Laquelle des wilayas ou des régions d'Algérie à le mieux servi et joué son rôle contre le colonialisme et pour l'indépendance, il faudra peut être un jury et un règlement intérieur pour trancher la question, il faut aussi des prix d'indépendances. Faut-il croire qu'Ils sont rares très très rares les patriotes et nationalistes qui ne sont pas régionalistes. Si l'animosité était ce qu'elle est maintenant, nous n'aurions jamais vu l'Istiqlal. La main rouge et la bleuite, Khelifi Bounoua m'en a parlé, elles faisaient rage dans les montagnes d'Ain Sefra. Faut-il que ce soit toujours le fils qui cherche son père chahid ? Et le chahid qui n'a pas laissé d'enfants et de famille ? Quand est ce que ce sera le vrai enfant des chouhada, c'est-à-dire l'Algérie entière qui s'occupera de son géniteur ? Plus dangereux, Nous sommes peut être dans une sorte de régionalisme historique et les fervents de ce régionalisme refusent qu'Abdelkader soit de Mascara, Lala Fatma N'soummer de Ouerdja de Ain El hammam, Mohamed El Mokrani d'El Kalaâ Beni Abbas, Bouamama de Mograr Tahtani, Abdelkader Hadj Ali de Relizane, Messali de Tlemcen, Ferhat Abbes de Bouafroun de Jijel et Ben Badis de Constantine : Ce qui serait une faute fatale pour l'unité et la modernité de l'Algérie. Si nous faisons le régionalisme historique, nous n'arriverons à rien, ce n'est la faute de personne si les grands naissent dans un endroit précis, il faut par contre faire pour que la mort de ces grands soit ressentie dans toute l'Algérie. Ce que dit Sadi peut faire mal à ceux qui pensent que nous avons eu des anges comme guides de notre révolution, par contre ceux qui les considèrent comme des hommes qui ont vécu des moments exceptionnels trouveront normale toute opinion et toute découverte sur la vérité de notre révolution nationale, Sadi et Nourdine sont-ils disposés, eux aussi, à trouver Amirouche comme ils veulent nous montrer Boussouf et Boumedienne ? Il y a quand même une grande différence entre les bandits des films western et les moudjahidine de novembre. Si on n'arrête pas l'hagiographie et si on ne considère pas nos héros comme des humains ayant vécu des circonstances exceptionnelles et pas comme des dieux ou demi-dieux, on ne trouvera jamais la vérité qui est une affaire plus scientifique que politique, nationaliste ou patriotique. Est-ce que la Kabylie a besoin de héros national, de mythe ? Mouloud Kacim, Hocine Ait Ahmed et Slimane Amirat ont-ils oublié de parler d'Amirouche ou bien chacun doit s'occuper de son père ? Pourquoi ceux qui ont connu Amirouche se sont tus après l'indépendance ? Boumediene avait beaucoup d'ennemis. Sadi vient d'entamer un problème qui ne risque pas de finir. C'est quel genre d'homme ce Boumedienne qui a fait tout ça ? On veut en faire un petit dieu, seul un être surnaturel peut faire ce qu'on lui reproche. Le problème c'est que Sadi ne peut pas faire plus de mal à Boumediene que ce que lui ont fait ses héritiers politiques. Qu'aient fait les adversaires de Boumedienne s'ils avaient trouvé le moyen de l'éliminer, le GPRA leur ayant facilité la tache en le condamnant à mort. La critique de Boumedienne et de sa politique n'est pas nouvelle, c'est une chose qu'on a écouté toute notre vie, la critique du régime n'est pas la critique de Boumediene, critiquer Boumediene c'est le critiquer dans le régime. Tous les moudjahidine, les benbellistes, les benkhedistes, les boudiafistes, les communistes, les islamistes ont tous rabâchés des critiques contre Boumedienne en disant presque la même chose. C'est peut être aussi cela qui l'avait grandit. Certains deviennent benbellistes pour critiquer Boumedienne un jour et le lendemain Boumedienniste pour critiquer Benbella. Sadi risque de donner plus de valeur à Boumedienne en collant la vie du colonel à celle de l'Algerie. Il éveille plus la haine du socialisme en général comme si Boumedienne était un disciple de Marx. Avons-nous fait entièrement notre devoir envers le pays ? Boumediene deviendrait un ange si on comparait ce que chacun de nous a fait pour l'Algérie. Peut-on imaginer que Boumediene et Boussouf aient disparus au début de l'Istiqlal et considérer la suite, que ce soit l'intérieur ou l'extérieur qui ait dirigé l'Algérie. Les révolutionnaires d'aujourd'hui auraient vite fait de trouver un bon bouc émissaire pour le rendre «preuves à l'appui», responsable de la faillite. Nous avons toujours besoin d'un leader pour nous guider et d'un bouc émissaire pour le critiquer. Pouvait-on laisser Amirouche et Si Elhaouas venir en Tunisie et les arrêter pour les juger là-bas pour n'importe quel accusation bleuite Aurès Melouza etc. pourquoi prendre le risque de les donner aux français avec leurs documents et montrer notre faiblesse et donc se donner soi-même ? L'armée des frontières n'aurait jamais du exister, le GPRA, Le Maroc et la Tunisie auraient du s'opposer à la constitution d'une telle armée. Le militaire devrait rester 40 jours pour suivre un stage de formation militaire et rejoindre par tous les moyens une wilaya de l'intérieur. Messali ayant hésité de suivre l'Histoire, nous n'avions pas de responsable de l'envergure de l'oncle Ho. Sans repères tout un chacun qui voulait l'indépendance était un bon nationaliste et c'est ce qui compte et ce qui comptait. Nous n'avions pas un autre pays. Nous avons eu comme résultat une armée pilotée essentiellement pour la défense de ses supérieurs et des gens du pouvoir contre tout ce qui gène ou dérange ce pouvoir, même si ca vient du peuple comme si ce peuple n'est pas concerné par la révolution et la résistance au colonialisme. Sauf si L'armée des frontières était là-bas pour défendre l'Algérie contre l'éventuel expansionnisme des frères voisins. L'armée française était à l'intérieure de l'Algérie, nos combattants n'avaient que deux endroits pour faire leur devoir : la métropole ou leur pays. Pour s'approcher de la vérité de notre Histoire, Il nous faudra une étude sérieuse pour revoir toutes les décisions du tribunal militaire pendant la guerre. Ce qui est fait est fait, mais l'historien doit avoir les moyens d'examiner et d'étudier toutes les décisions qui ont été prises. Sans compter que l'absence de la connaissance de la vie privée des grands et petits acteurs handicape l'histoire, Si nous n'avons pas ou pas encore la verité de ce qui se passait aux sommets de nos wilayas historiques, comment faire pour connaitre la verité dans nos régions, nos zones, nos secteurs et dans toutes les villes et villages de l'Algérie combattante ? Il sera nécessaire de permettre de faire des enquêtes approfondies sur toutes les erreurs commises et l'Algérie de demain devra faire repentance à tous ses enfants victimes innocentes : Il y aura des listes exhaustives de tous les innocents injustement exécutés par les responsables de la révolution. Nous voulons des Aussaresse algériens. Est-ce que tous ceux qu'on appelle moudjahidines le sont vraiment ? Et tous ceux qu'on appelle harki le sont vraiment ? Il faut un travail d'envergure de centaines de Nourredine pour nous parler de leur père, puisque dans notre pays l'Histoire de la révolution est entrainée à devenir une affaire de famille. Pourquoi cet acharnement contre l'idéologie socialiste ? L'aide de Cuba a été un million de fois plus importante pour nous que celle des Etats-Unis ou des Kennedy, mais l'Algérie combattante avait besoin de tous. Faut-il être d'une idéologie contraire pour pouvoir dénoncer et être du même camp pour pouvoir reconnaitre et apprécier les actes des hommes ? C'est comme si nous assistons toujours et avec cette jouissance empoisonnée à l'effondrement de l'URSS alors que de simples visionnaires ont su depuis 1985 que le monde avait changé et que parler de l'URSS relevait déjà du passé. A croire que ceux qui sont idéologiquement contre le socialisme adhérent facilement à la haine de Boumediene. Nous sommes toujours dans la debenbellisation ou la deboumediennisation ou dechadlysation. On a l'impression des fois qu'on ne veut pas écrire l'histoire, on veut nous inculquer chacun sa propre vision de l'histoire, nous assistons à une lutte de points de vue politique. Amirouche projetait de dissoudre le MALG et l'armée des frontières. Ce qui laisse supposer que pour Abbane et pour Amirouche il était également facile de tuer Boussouf et Boumediene si ces deux héritiers de Ben Mhidi se cramponnaient à leurs idées et à leur vision. Depuis 1958, on ne fait que jeter Boumediene à la meute sans le juger vraiment. Cet homme est resté en Algérie avec son gilet pare-balles jusqu'à sa mort et jusqu'à présent on n'a pas arrêté de le présenter comme l'unique responsable de tous nos maux comme si c'était un remède ou une explication. Pourquoi les services français n'ont pas laissé passer Amirouche en Tunisie ? La stratégie de la bleuite et les renseignements ne leur ont ?t-ils pas suggéré de laisser l'affrontement se poursuivre entre Amirouche et Boumediene-Boussouf ? Il n'y a pas de réel conflit entre Amirouche et Boumediene ou Amirouche et Boussouf, François Léotard n'étant pas une référence. Seule la France peut confirmer les faits, mais si la France parle elle fausse tout. Bigeard disait que Ben Mhidi était devenu son ami. Les défenseurs du bienfait du colonialisme doivent cesser cette rigolade, il n'y a pas et n'a jamais existé de bon colonialisme. Il n'y a que des oppositions de stratégies et de tactique différentes. Il y avait Contradiction dans les fondements de l'état on ne pouvait pas continuer et personne ne voulait démissionner et redevenir simple djoundi : c'est ce qui fait que chez nous la démission d'une autorité relève de l'interdit. Ce qui est ridicule ce sont ceux qui aujourd'hui continuent à vivre ensembles grâce au pétrole, mais jusqu' à quand ? L'histoire est à réécrire, redécouvrir et reconstruire. Je ne suis pas d'accord pour reprocher à Boumediene d'être ce qu'il est et de penser ce qu'il pense, mais pour la séquestration des corps des illustres chouhada, l'Algérie ne doit pas se reposer une seule seconde avant de connaitre l'entière vérité, tous les dessous, de cette affaire. Tous ceux qui étaient au pouvoir, tout ceux qui ont connu Boumediene doivent témoigner de ce qu'ils savent et de ce qu'ils ont vu pour mettre à jour cette vérité quelques soient ses retombées et ses résultats et conséquences. Les fils d'Ain Sefra comprennent plus que quiconque l'enterrement fait à Amirouche parce que chez nous c'est notre ville entière qui a été enterrée un certain mai 1984 quant le pouvoir de l'époque a choisi le lieu de l'emplacement de la nouvelle wilaya contre le minimum de patriotisme et de décence. J'ai aussi fait le lien entre l'américain Griffith et notre si Mahmoud, isabelle Eberhardt, qui est, plus d'un siècle après sa mort, toujours poursuivie pour espionnage imaginaire. Ain Sefra a été enterrée vivante par l'Algérie de Chadly, de Bitat et de Hamid la science et ceux qui les ont suivi au pouvoir continuent de l'enterrer par tous les moyens qu'ils trouvent à leur disposition. Tout le monde sait que le noun de Naama 45 est mis entre les deux 3ain de Ain Defla 44 et Ain Temouchent 46. Une quelconque raison d'état ne doit en aucun cas toucher les fondements de notre existence. Mais il ne faut pas non plus effacer tout nationalisme et patriotisme à Boussouf ou à Boumediene parce que il faudra expliquer la relation Boussouf-Boumediene avec Ben Mhidi : pour détacher Boussouf de l'Algérie il faut trouver quelque chose entre lui et Ben Mhidi qui lui était le plus proche, peut être aussi que c'est la disparition de ben Mhidi qui a rendu Boussouf ce qu'il est devenu, n'oublier pas que Boussouf voulait détruire le troisième étage de la tour Eifel. Comment ceux qui faisaient la guerre à l'OTAN n'ont pas pu la faire à Boussouf. Il ne faut pas oublier que Sadi est un homme politique et responsable depuis plus de deux décennies d'un parti politique très agité en matière d'élections dites pluralistes. Pourquoi aller aux urnes depuis 1991 ? Si ce n'est pour avoir beaucoup de voix et beaucoup d'élus. On ne peut pas lire Sadi sans penser au RCD, sans penser à une campagne d'adhésion ou électorale. Sadi a fait une erreur monumentale, je crois même qu'il le reconnait, c'est d'avoir accompagné le candidat du consensus en 1999, et il fait tout pour réparer ou effacer cette période de l'histoire de son parti, c'est pour cela qu'il frappe fort. Veut-on cacher cette période pour montrer et relancer le parti ? Dans la situation de notre pays, être dans l'Assemblée Nationale c'est être au pouvoir, presque tous les députés le reconnaissent et le disent, sans compter ceux qui, comme les anciens du RCD, sont devenus d'eternels ministres. Participer à nos élections et s'assoir dans nos assemblées, est pire que le «soutien critique» du PAGS des années 70. Alors que les événements de kabylie donnent plus de raisons pour être encore plus éloigné des élections que n'importe qui. Malgré cela, il faut reconnaitre qu'avec l'écriture du livre et la révélation des vérités qu'il contient, le Dr Saïd Sadi a rapproché notre pays de ce qu'on appelle une démocratie sauf si nous sommes devant un scenario semblable à la liberté de ton et de parole qui ont été dressés contre Betchine pour sauter Zeroual et installer la nouvelle équipe au pouvoir : ce qui prouvera, dans ce cas, que nous sommes l'unique pays au monde où on peut mentir au peuple tout le temps. Mais si ce n'est pas le cas, alors il nous faut un tout petit coup de pouce historique pour que l'Algérie passe à l'ère démocratique, et Sadi aura eu l'honneur de nous avoir montré ce que «députe de la nation» veut dire. Il faut ajouter que si une partie du RCD est toujours au pouvoir, une autre a choisi de créer un autre pays que l'Algérie et avec cet éclatement les voix et les adhérents ont disparus. La vedette n'est plus à notre Said Sadi mais elle risque de passer à Farhat. Le RCD doit tout faire pour se venger de Boutef et pousser Khalida à la démission et Mehenni de renoncer à sa racoleuse folie des grandeurs. Si nous avons affaire à des politiciens alors c'est l'électorat qui compte, il faut vider le MAK. En aidant le régime en 99, le RCD a peut être fait plus de mal à l'Algérie que Boussouf-Boumediene : en faisant renaitre le régime de 62, l'élan qu'il donne au pouvoir est plus grand que tout. Khalida et Benyounes sont toujours au pouvoir et défendent toujours la mortelle stagnation. Si on infiltre les luttes intestines du MCB, du FFS, du RDC et du MDS, on vomirait démocratie et modernité comme on veut nous faire vomir l'indépendance. C'est à croire que les gens qui véhiculent les idées les plus nobles ne pensent des fois qu'à leurs intérêts particuliers. Les démocrates ont cessé de croire à la lutte commune et à la stratégie commune et chacun mène sa bataille tout seul : c'est le cas de Said Sadi. On comprend pourquoi l'Algérie démocratique tarde à venir. Nous n'avons rien à gagner avec les hommes pris individuellement, ni les uns ni les autres. On sent trop d'animosité alors qu'en histoire il serait préférable de n'avoir ni d'amis ni d'ennemis. Est-ce que c'est le moment de l'écriture de ce livre ? Nous avons sauté une étape dans l'écriture de notre Histoire pour aller aux règlements de comptes : celle qui consiste à rassembler d'abord tous les archives de la révolution dans un endroit sûr et de les mettre à la disposition des chercheurs et des historiens. Il n'y a qu'une solution pour sauver l'Algérie dire le maximum de vérité et considérer tous les martyres de la même façon. Il y a une grande différence entre l'accusation historique et l'accusation politique. Nous n'aboutirons à rien si on fait la guerre de l'histoire, ce sera un retour en arrière catastrophique si nous ne travaillons pas avec liberté dans un cadre commun et scientifique. Ce sont ceux qui ont oublié Amirouche qui ont crée la séparation Arabe Kabyle. L'affaire Amirouche va dans le même sillage que celle des faux moudjahidine peut être qu'avec ce sursaut de l'écriture on trouvera le chemin pour rencontrer notre Histoire, tous nos Zapata et nos Che. Il faut faire sortir de l'oubli ou de l'effacement tous les Amirouche algériens. Chaque ville a son Amirouche, son Bouchrit, son Jamal, son Moulay Elbachir, son Baraka, son Benatouane et son Daoui Larbi. Tout livre sur notre guerre de libération doit persister dans la libération du peuple et la prolonger et la perpétuer. Le lecteur en retrouvant sa propre histoire sous d'autres noms réalise que l'Algérie est une nation. Tous les algériens, toutes les villes d'Algérie écriront la vie de leurs héros et en feront des films. Amirouche a donné 20 ans des 30 qu'il a vécus à l'Algérie. Amirouche et tous les responsables des wilayas historiques vivaient chacun chaque jour des heures semblables à celles du 29 juin 1992 de Boudiaf. Amirouche a aimé l'Algérie plus que la Kabylie, il faut éviter de faire le contraire pour lui être fidèle. Dans la lecture de ce roman-verité, je me suis senti plusieurs fois dans la peau d'Amirouche et ça m'a chaque fois donné l'impression d'avoir pied sur toute l'Algérie. Dans la lecture de ce roman je sentais le courage, la peur et l'amour de Si Amirouche pour l'Algérie. Amirouche était de ceux qui sont venus sur terre avec une mission : libérer l'Algérie du colonialisme. Le patrimoine Amirouche doit être sauvegardé comme un patrimoine algérien et mondial contre le colonialisme. Ce géant, incapable d'injustice, n'avait peur que d'une seule chose, que l'Algérie perde la guerre et que l'indépendance soit remise à plus tard. Amirouche n'était ni colonel de wilaya historique ni kabyle ni arabe ni rien de tout ça : Amirouche était la manifestation de l'Algérie entière réclamant son indépendance et prouvant la capacité de notre peuple à s'autodéterminer. Le livre de Sadi a réhabilité complètement le colonel de la wilaya trois, les âmes pures, qui ont toujours pris péniblement les balivernes antiamirouche, étaient prédisposées à cette réhabilitation depuis longtemps. Dans ce livre on entend et on voit Amirouche et on pleure de larmes de joie pour notre peuple d'avoir produit un tel Homme. Il remet à la surface l'honneur et la grandeur des combattants de l'intérieur. Il faut reconnaitre également que les djounoud des frontières n'ont jamais eu le respect indispensable qu'ils auraient du avoir envers ceux de l'intérieur et c'est la faute de leur chef. Oliver Tomba avait remis les clés de l'Afrique du Sud à Mandela quand il retourna au pays. A plusieurs endroit le livre nous met à la place d'Amirouche, et on se demande si un homme peut donner autant et se sacrifier autant pour son peuple. Je croyais que seule la langue de bois était difficile à supporter, je trouve que L'absence de langue de bois est encore plus difficile : une sorte de mea culpa d'ingratitude s'empare de nous quand on découvre la vérité de nos héros de la guerre de libération nationale. La régression féconde puisqu'on en parle encore, et je me demande pourquoi Addi Lahouari insiste et ne regrette rien, est la même chose que l'intégrisme : on veut tout bâtir sur une supposition, si on a laissé le FIS gouverner, si on avait fait ceci si on avait fait cela c'est comme un Taleb politicien de chez nous qui ne cesse de répéter à chaque guitoune de décès que si tout le monde faisait correctement les cinq prières quotidiennes la montagne Mekhter et Aissa se transformerait en or. Decembre 91 n'a jamais été une élection pour un mandat, on n'était pas encore arrivé à ce stade de la vie politique, décembre 91 était une décision pour un projet de société pour la vie, il n'est pas question de régression, c'est la disparition totale comme la somalie et l'Afghanistan. Je crois qu'Addi n'a jamais été menacé dans sa vie depuis 92 parce que cette théorie sert beaucoup l'intégrisme. Pourquoi la régression féconde uniquement chez nous alors que personne ne l'a appliqué de part l'histoire. J'ai assisté à des conférences faites par Addi à Oran dans les années 87 et 88, il ne cessait de montrer et de démontrer l'impasse ou se trouvait l'Algérie, mais avec sa régression féconde il ne fait que nous demander d'ouvrir une autre impasse dans l'impasse alors que l'Algérie avait besoin de beaucoup plus que ça pour sortir de la crise multidimensionnelle. Mr Addi Houari, Êtes-vous sociologue ou politicien ? Voulez vous nous expliquer ce qui se passe ou nous donner des conseils politiques pratiques pour l'histoire ? C'est Marx je crois qui a dit que les ouvriers et les prolétaires étaient les premiers à comprendre la situation d'un pays bien avant les philosophes et les politiciens. Je n'ai jamais adhéré à la régression féconde depuis sa première apparition sur ElWatan dans la même période où Mustapha Lacheraf expliquait le passage historique de l'Algérie. Tout le monde, en ce moment-là disait «KHALLOUHOUM IJARBOU ROUHE HOUM» (laissez-les essayer leur cuisine) ce n'était pas une idée philosophique nouvelle ou originale, c'était tout ce que pensaient les militants et sympathisants du FIS et les neutres-moutons. Ceux qui ont arrêté le processus électoral ont tout simplement tenté d'épargner au duo Abassi-Benhadj d'être directement responsable de la lapidation, l'amputation des membres et l'assassinat de milliers d'algériens, mais le sang a quand même coulé à flots. |
|