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Malgré plusieurs
lettres de rappel adressées à la direction de la pêche pour la délivrance des
agréments aux marins pêcheurs afin d'exercer leur activité, l'attente semble
avoir trop duré et la situation risque de se détériorer si aucune solution n'est
apportée par les instances locales.
C'est ce qui a été annoncé, hier, lors d'une séance de travail regroupant les concernés et le coordinateur local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) au siège du bureau à Oran. En effet, le retard accusé depuis 2008 dans la délivrance de ces agréments à 16 marins pêcheurs continue à susciter le courroux et le mécontentement de cette corporation, et ce, malgré les différentes lettres de rappel adressées au premier responsable du secteur. Pour M.Mouad, coordinateur local de l'UGCAA, cette situation reste pour le moins incompréhensible, puisque c'est le contraire qui se passe dans les wilayas avoisinantes, à l'exemple de Aïn Témouchent ou de Mostaganem. Ce sont les directions de pêche de ces wilayas qui délivrent ces agréments autorisant les pêcheurs à exercer leur activité et, par conséquent, à accéder au port de pêche. Un véritable calvaire qui continue à pénaliser ces jeunes chômeurs dont nombreux sont des pères de famille. Etonnés de voir comment les autres directions de pêche délivrent sans aucune entrave ce document, alors qu'au niveau d'Oran, les responsables se contentent d'attendre la réponse de la tutelle à Alger pour chaque requête introduite, ces marins pêcheurs ne savent plus à quel saint se vouer face aux charges importantes auxquelles ils font face. Il y a lieu de citer, à ce titre, le cautionnement du poste à quai fixé à 50.000 DA, en plus des frais supplémentaires. Selon le coordinateur local de l'UGCAA, «un rapport détaillé sur la situation a été adressé le 25 juillet dernier au président de la commission de la pêche et des transports de l'APW d'Oran. Nous avons même avisé le ministère sur les entraves que rencontre la corporation quant à la délivrance de leurs agréments». Tout en dénonçant ce mutisme de la part de la direction de la pêche, le porte-parole de l'UGCAA au niveau local a rappelé que certains ont eu l'accord de principe pour contracter des crédits bancaires, mais attendent toujours leur agrément qui leur ouvre droit à l'activité. Outre le problème d'agrément, vient s'ajouter en effet celui du crédit bancaire. Ils sont quelque 10 marins pêcheurs à avoir déposé leurs dossiers auprès de la BADR pour contracter des crédits afin d'acheter des embarcations de pêche, mais sans suite. Un autre retard que notre interlocuteur a tenu à dénoncer et attirer l'attention des pouvoirs publics sur ce problème. D'autres problèmes socioprofessionnels ont été également évoqués lors de cette rencontre, à savoir celui lié au poste à quai où d'énormes difficultés sont rencontrées pour y accéder. De plus, d'autres insuffisances sont également relevées au sein de l'enceinte de pêche, dont l'absence d'un dispensaire ou d'urgences médicales pour le personnel marin. Une structure jugée indispensable pour venir en aide à la corporation si l'on tient compte du nombre d'accidents enregistrés en mer. Parallèlement à cela, l'assistance a souhaité qu'un foyer et un abri contre le soleil soient réalisés dans cette enceinte afin de faciliter les conditions de travail aux marins pêcheurs. Notons, par ailleurs, qu'un rapport détaillé sur les préoccupations des marins pêcheurs affiliés à l'UGCAA a été adressé à la commission de l'APW chargée du transport et de la pêche. |
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