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L'arrogance des dirigeantsisraéliens n'a pas de bornes, au
point qu'elle leur fait commettre sans sourciller des actes et des déclarations
qui ne sont ni plus ni moins que de flagrantes manifestations d'ingérence dans
ce que doivent dire ou faire pour leur complaire les dirigeants d'Etats tiers.
Deux récentes illustrations attestent ce comportement. La Grande-Bretagne et la
Turquie en ont été les cibles.
Contre le premier pays, c'est le président israélien Shimon Peres qui a dégainé. Mécontent que le Premier ministre britannique David Cameron ait osé qualifier le blocus de Gaza d'inacceptable et demandé sa levée, il s'en est pris à lui et à son pays avec une mauvaise foi inouïe. Il a poussé l'outrance jusqu'à accuser l'homme d'Etat britannique de faire dans l'antisémitisme et son pays d'avoir toujours eu une politique pro-arabe. Mais c'est contre la Turquie que le délire irresponsable des dirigeants israéliens s'est exprimé dans toute sa dimension. Dans ce cas, il leur a fait commettre un acte d'ingérence flagrant dans les affaires nationales turques. L'auteur en est le ministre de la Défense sioniste Ehud Barak, qui a tout simplement «admonesté» les autorités d'Ankara, leur reprochant d'avoir nommé un nouveau chef des services de sécurité de leur pays qui n'a pas l'heur de convenir à Tel-Aviv. Barak l'accuse d'être «un supporter de l'Iran» et par conséquent que «sa nomination risque de permettre aux Iraniens d'avoir accès à des informations secrètes». Dans le cas du Premier ministre britannique, il n'est pas fortuit que ce soit Shimon Peres qui est monté au créneau. La propagande israélienne et ses relais en Occident ont fait à celui-ci la réputation d'homme d'Etat «sage, mesuré et pacifiste». Stature usurpée, comme l'attestent son parcours politique et son implication à un haut niveau de responsabilité dans tous les plans d'agression réalisés par Israël depuis sa création en 1948. Sauf que la propagande de ceux qui la lui ont bâtie a porté dans une grande frange de l'opinion publique occidentale. C'est pour cela que c'est lui qui s'en est pris à David Cameron, avec la conviction qu'aussi extravagantes qu'elles soient, les accusations qu'il a formulées contre lui et son pays auront un impact sur cette frange de l'opinion formatée par la propagande sioniste. Dans celui de la Turquie, la charge a été dévolue, par calcul tout aussi froidement réfléchi, au ministre de la Défense de l'entité sioniste. Venant de celui-ci qui est en charge de la sécurité nationale d'Israël, elle a pour but d'accréditer l'existence d'une menace pour celle-ci avec la nomination par Ankara de son nouveau chef des services de sécurité. Celui aussi de faire accroire que la Turquie, dont les relations avec l'Etat sioniste se sont singulièrement altérées depuis l'attaque de la «Flottille de la liberté», serait en train de basculer dans le camp des ennemis d'Israël et de l'Occident. Plus le mensonge est gros, plus il fait de l'effet, a déclaré Goebbels. Les dirigeants israéliens ont fait de son conseil la marque distinctive de leurs agissements sur la scène politique internationale. Sauf que pour en avoir usé et abusé, il n'est plus beaucoup de monde pour leur accorder du crédit. |
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