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La corniche oranaise fait face, en cette période caniculaire, à d'énormes
problèmes de circulation. Un encombrement accablant est à déplorer sur cette
route, par laquelle transite un flux automobile intense, notamment en cette
période de grandes chaleurs où le soleil et, par ricochet, le rush des
estivants vers les plages atteignent leur zénith. Le week-end, c'est carrément
le bouchon. Un embouteillage quasi inextricable, long de plusieurs kilomètres,
se forme et dure pas moins de deux heures. Les gendarmes et les motards
déploient de gros efforts pour désengorger la voie et défaire les bouchons qui
se forment notamment sur le tronçon entre Bastos et le viaduc de la pêcherie,
sur la pente entre Fort Lamoune et Monte-Cristo, à hauteur de Sainte-Clotilde,
à l'entrée de Mers El-Kébir et à l'entrée de la ville d'Aïn El-Turck.
Ces points noirs donnent véritablement une peur bleue aux automobilistes et font monter l'adrénaline de certains. Néanmoins, ce scénario habituel était prévisible à la veille de la saison estivale, comme l'augurait la ruée précoce vers les plages au début du mois de juin déjà. Il est tout à fait évident que la route dite des tunnels, creusée dans la roche durant l'époque coloniale, est arrivée à saturation. Elle est même largement débordée par l'ampleur du trafic automobile entre les deux pôles urbains, économiques et touristiques, Oran et Aïn El-Turck. Néanmoins, il faut signaler que la réhabilitation et la modernisation de la corniche supérieure, mise en service à 100% depuis près d'un an, a relativement atténué la pression sur la principale route côtoyant la mer. De fait, l'usage de ce détour dans le cadre du plan Delphine de la Gendarmerie nationale a eu l'effet d'une bouffée d'oxygène pour une corniche à bout de souffle. Même si quelques «lacunes» sont constatées dans ce dispositif de régulation de la circulation. En effet, le recours à cette déviation reste très limité, en raison de la forte propension chez les usagers à emprunter la route des tunnels pour des raisons plutôt subjectives, étant donné qu'il ne convient plus aujourd'hui de prétexter l'impraticabilité ou l'insécurité de la route montagneuse. Face à cette réticence dont l'argument ne tient plus la route, les gendarmes se voient dans l'obligation de dévier le flux vers la corniche supérieure lors des heures de grand retour des plages, durant le week-end, au niveau de l'échangeur d'Aïn El-Turck sur l'autoroute des Andalouses. Une mesure qui donne certes ses fruits, puisque la tension baisse d'un cran sur la route des tunnels pratiquement à partir de 18 heures. Le recours à la déviation par les services de sécurité n'est toutefois pas systématique, c'est-à-dire que cette option n'est pas activée dès qu'il y a un pic de trafic. Ce n'est valable que le vendredi en fin d'après-midi. D'aucuns estiment que les services concernés doivent revoir cette mesure, en étendant le recours à la déviation à tous les jours de la semaine, puisque «tous les jours sont un week-end, à Oran, durant cette période estivale», pour reprendre à juste titre un taxi de la corniche. De plus, la déviation ne se fait que pour le sens Aïn El-Turck-Oran (le retour). Dans le sens inverse (l'aller), c'est quasiment mission impossible d'orienter une partie du flux vers le branchement de «Coca». Mais, sans nul doute, le véritable casse-tête reste la congestion au niveau de la pêcherie, où la route se divise en deux branches, l'une vers Sidi El-Houari via la place Kléber, l'autre vers la rampe du Commandant Ferradj via Bastos. L'une des causes de ce phénomène gênant, le stationnement quelque peu désordonné devant les restaurants à poisson, ainsi que l'entrée et la sortie des véhicules du port. |
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