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L'examen de l'affaire du concessionnaire de la marque de voiture Cherry à
Oran a été renvoyé au 16 du mois d'août prochain. Ce report a été décidé par le
président du tribunal de Cité El Djamel lors de l'audience du 19 juillet
dernier.
Cette audience a été marquée par la présence des 182 personnes se considérant lésées par ce concessionnaire et qui sont tous des plaignants. D'ailleurs, l'audience a failli prendre une autre tournure quand les plaignants ont été appelés à la barre et n'ont pas dissimulé leur mécontentement. Ce qui a amené la présidente de les inviter à garder leur place et leur calme. Par ailleurs, il a été décidé par le tribunal la convocation de la maison mère Cherry, dont le siège se trouve à Alger, pour l'audience programmée pour la mi-août prochain. Pour les plaignants, la préoccupation se limite à récupérer leur argent et dans les plus brefs délais. La plupart d'entre eux se sont acquittés au moins de la première tranche du prix de la voiture, représentant 30% de son prix initial. Cette voiture chinoise coûte entre 650.000 et 700.000 DA. L'on apprendra auprès de certains qu'ils ont payé la totalité de la somme réclamée par le concessionnaire désormais désigné par « l'escroc ». On cite que parmi les personnes se revendiquant comme lésées et ayant assisté à l'audience du 19 juillet dernier, une jeune figure de la chanson raï. On nous signale que la majorité de ces personnes qui ont opté pour le concessionnaire Cherry, sis à l'avenue Saint Eugène à Oran, n'ont obtenu ni la fameuse carte jaune et encore moins de véhicules. Après des mois d'attente et après l'annulation du crédit véhicule décidée par la LFC, la plupart d'entre eux ont essayé de récupérer la somme d'argent déposée auprès de ce concessionnaire. De promesse en promesse, le mis en cause a pu gagner six mois de répit. Au départ, il a cumulé plus de 80 plaintes contre lui. Mais quand il a été inquiété pour la première fois par la justice au mois de février dernier, le reste des personnes s'estimant «escroquées » se sont manifestées. Ce qui a donné au bout du compte un total de 182 personnes plaignantes. Soulignons que la plupart de celles et ceux qui ont assisté à l'audience du 19 juillet dernier sont des fonctionnaires, des enseignants et des retraités. Certains d'entre eux affirment qu'ils ont bradé les bijoux de leurs femmes pour pouvoir «se payer la voiture» devenue une nécessité pour eux. D'ailleurs, on justifie le choix de cette marque par son prix compétitif par rapport aux autres marques. Des dires de celles et ceux qui se sont présentés à l'audience de dimanche dernier, il ne s'agit pas uniquement d'eux-mêmes mais aussi de leurs foyers et de leurs familles. Autrement dit, ce sont 182 ménages ou familles qui se déclarent lésés par ce concessionnaire. Avant de se résoudre à s'adresser à la justice, certaines personnes ont essayé de résoudre la question avec la maison mère se trouvant à Alger. Après vérification, les responsables de cette dernière leur ont confirmé qu'ils n'ont jamais reçu « leur premier apport » c'est-à-dire la première tranche représentant 30% du prix de la voiture. Inquiets, les personnes lésées s'accrochent à la déclaration du magistrat qui leur a confirmé que la justice usera de tous les moyens légaux pour qu'ils récupèrent leur argent. Surtout que certains plaignants, par le biais de leur avocat, ont démontré à la justice qu'il s'agit de leurs économies de dizaines d'années de labeur. |
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