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Le marché du
Khroub, est l'un des plus importants du pays de par les rentrées financières
qu'il génère, estimées selon le maire, à plus de 4 milliards de centimes de
droits d'entrées aux commerçants et maquignons.
En effet, il est perçu de 20 à 400 dinars pour chaque entrée, en fonction de l'étal et de la superficie occupée. Le marché occupe une superficie de plus de six hectares, où règne, cependant, une anarchie totale, avec un semblant de regroupement des commerces par spécialité. On y trouve une grande diversité de produits. Mais de l'avis des nombreux visiteurs que nous avons approchés, ces derniers affirment que celui-ci «fonctionne dans un désordre total». Créé bien avant les années 60, pour le bétail d'abord, le marché du Khroub n'a cessé de prendre de l'ampleur. Il se tient de la journée de Mercredi au Vendredi, et offre une grande opportunité pour tous les visiteurs qui viennent de toutes les régions du pays. Dès mercredi, les clients et les curieux investissent tôt le matin les lieux à la recherche de la «bonne affaire» ou pour l'achat de denrées alimentaires (fruits et légumes et autres). Ce sont des dizaines de petits commerçants qui déposent leurs marchandises à même le sol ou sur des étals de fortune. On trouve indifféremment des pièces de rechange d'automobile neuves ou d'occasion à côté des étals de fruits et légumes, de la viande ovine et caprine, et même celle de chameaux, du poulet et quelquefois du poisson. Ces produits, même si leurs prix sont attractifs pour les petites bourses, n'obéissent en fin de compte à aucune norme élémentaire d'hygiène, surtout pour les viandes rouges et blanches, qui sont étalés sur des tables, à la merci de la poussière et aux nuées de mouches qui s'y accrochent. «Nous aurions souhaité que ce marché soit plus organisé, nous a déclaré un citoyen. Figurez-vous, que je ne rate jamais ce Souk hebdomadaire, où je fais mes emplettes chaque fin de semaine. Malheureusement l'anarchie qui y règne est trop grande», ajouta t-il. Une femme qui se dit habituée des lieux, n'est pas non plus satisfaite de l'état des lieux, où elle met en exergue l'insécurité et les nombreuses agressions et vols à la sauvette commis essentiellement sur la gente féminine. Un phénomène est aussi à relever celui de casser les prix pour liquider au plus vite la marchandise. «Cette concurrence est déloyale, nous dit un commerçant en fruits et légumes, il y a certains qui cassent trop les prix, au point de nous faire perdre notre plus value, et nous sommes obligés de nous aligner, sinon notre marchandise va nous rester sur les bras». Sur les lieux on trouve aussi de la quincaillerie, des produits cosmétiques, des ustensiles de cuisine, des téléviseurs, et même des ordinateurs. Il y a aussi des tissus et des vêtements pour tous les goûts. La plupart de ces produits, disent les commerçants, proviennent du grand Souk de Tadjnanet dans la wilaya de Mila, du marché de Dubai d'El Eulma (Sétif). Les effets vestimentaires viennent eux de Ain Fakroun dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. La matinée du vendredi, est consacrée aussi au commerce du bétail où des centaines de têtes d'ovins ou de bovins sont ramenés des régions limitrophes pour y être vendues. |
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