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Commençons par les inconséquences
désastreuses de «la mystérieuse maladie» qui a fait couler beaucoup d'encre et
de salive, non sans tenir en haleine des milliers de citoyens bel-abbésiens et
leurs proches et amis, qui s'est déclarée par un été, celui de l'année 2007.
Elle semble avoir été vite oubliée au moment où l'on vient de relever que
l'éternelle problématique de l'hygiène de la ville de Sidi Bel Abbès demeure
toujours posée. Surtout ces jours-ci où l'écrasante majorité des citoyens
s'accorde à dire qu'il y a un potentiel danger dans l'ex-Petit-Paris, qui a
conservé son look durant de longues décennies de post indépendance, au point où
un prix national hissa Sidi Bel Abbès sur le podium des villes les plus propres
d'Algérie. Hélas, Sidi Bel Abbès de 2010 est tout autre : elle ne peut vivre de
sa gloire, de ses idylles, de ses fidèles serviteurs dont presque la totalité
n'est plus de ce monde. Fort heureusement, bien élus pour l'intérêt général,
ils font partie de la mémoire collective avant «l'injonction, l'effraction de
tous les opportunistes qui ont en commun un seul credo : prendre d'assaut un
poste de responsabilité, et repartir ou s'accrocher pour d'autres et à tout
prix». Même décriés sans aucune pudeur, ils demeurent très passifs. Ils ne sont
pas les seuls à faire fi de toutes les doléances citoyennes, et même des écrits
sur la presse locale lorsqu'ils sont directement égratignés.
Pour ce qui nous concerne, nous rapportons objectivement ce qu'endurent nos concitoyens, car le constat est sans appel, au vu de la multiplication des points noirs et autres décharges sauvages. A commencer par les premiers générateurs que sont certains commerçants du centre-ville qui jettent des sacs poubelle, des cartons notamment qui jonchent dans la soirée les principales artères de la ville. Que dire de «trig l'article» des alentours de la Tahtaha, des marchés de la ville où les immondices sont légion. La ville, partout où l'on passe, semble crouler dans plusieurs sites sous les ordures et notamment en absence du réflexe citoyen propre à l'urbanité. Ceci est un autre constat, à savoir l'incivisme qui ne peut expliquer toute cette dramatique prolifération de points noirs qui traduisent bel et bien une situation à prendre en charge très sérieusement et qui concerne la santé de la population. Ce problème ne concerne pas uniquement la collecte des ordures. Des milliers de tonnes d'ordures sont produites chaque jour, entraînant également la prolifération de rongeurs. Un citoyen de la cité des 362 logements, qui réside actuellement à Paris, mais qui vient chez lui chaque été, a saisi par écrit - toutefois sans suite - le maire de la ville, nous a-t-il dit. Ce n'est pas l'unique tare en matière d'hygiène générale de la ville, au-delà des concessions faites aux privés et autres formules sur les lieux. Sidi Bel Abbès, compte tenu de son statut, de son expansion même anarchique vers le nord-est, nécessite une conjugaison d'efforts pour mettre fin à cette hideuse situation, surtout que l'on vient de construire de nouveaux hôtels, qu'on accueille de plus en plus de visiteurs et hôtes pour des manifestations scientifiques et culturelles organisées dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Et avant cela, ceux qui résident dans cette ville à longueur d'année, toutes générations d'hier et d'aujourd'hui confondues, sont en droit de s'attendre à de meilleures prestations. |
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