L'opération de vaccination et de consultations médicales pour les futurs hadjis de la wilaya d'Oran, entamée le 23 mai dernier à l'Etablissement de proximité de santé publique (EPSP) de Haï Chouhada (ex-Zraâ), a été suspendue jusqu'à nouvel ordre par la direction de la Santé et de la Population (DSP) en raison d'une affluence «irrégulière» des candidats au pèlerinage.

Les autorités sanitaires ont décidé de geler la campagne de vaccination des futurs hadjis pour assurer une «exploitation optimale des stocks de vaccins disponibles dans cet établissement sanitaire». Il s'agit d'une suspension provisoire pour optimiser cette opération de vaccination qui concernera à Oran quelque 1.600 hadjis (750 sélectionnés par tirage au sort et 850 libres). Après un mois du lancement de cette opération, les services sanitaires ont constaté un «gaspillage» des vaccins en raison d'une affluence «irrégulière» des candidats au pèlerinage. «Les vaccins sont conditionnés dans des bouteilles comportant dix doses. Après ouverture de cette bouteille, les dix doses doivent être consommées le même jour», précise-t-on. Les autorités sanitaires veulent, à travers la suspension provisoire, réorganiser les vaccinations en programmant à l'avance des rendez-vous pour les futurs hadjis. «L'opération va être relancée dans les prochaines semaines et se poursuivra durant quatre (4) mois dans cet établissement hospitalier avec une moyenne de 50 hadjis par jour», confient des sources sanitaires. Il est à noter que parmi les nouveautés de cette année, l'opération sera supervisée directement par le service de la Prévention de la direction de la santé et de la population (DSP) pour éviter les désagréments constatés ces dernières années. Autre nouvelle mesure prise par le ministère de la Santé et de la Population est que les tests médicaux d'aptitude ne seront plus effectués par des médecins de la wilaya d'Oran dans un but de mettre un terme aux consultations dites de complaisance. Il y aura ainsi une permutation des médecins de la wilaya d'Oran vers d'autres wilayas et inversement. Le premier jour du lancement de cette opération, une commission médicale de la wilaya de Mostaganem, composée de généralistes et de spécialistes, a été chargée du contrôle médical des futurs pèlerins. Les services sanitaires espèrent ainsi écarter tous les candidats au pèlerinage souffrant de pathologies lourdes. Autre nouveauté, le certificat de pèlerinage pour chaque hadji sera paraphé par deux généralistes et un spécialiste. Il faut signaler que, précédemment, les futurs hadjis se voyaient remettre, sur simple consultation d'un généraliste de la polyclinique, leur carnet de vaccination. Les autorités sanitaires ont aussi prévu des actions de sensibilisation des 1.600 candidats au hadj 2010. Des prospectus contenant des conseils de santé et d'hygiène seront distribués aux futurs pèlerins. Pour la campagne de vaccination, les hadjis seront vaccinés contre la DTC (diphtérie, tétanos et coqueluche) et la méningite. Le vaccin contre la grippe saisonnière n'est pas encore disponible dans les EPSP. Les stocks de vaccins consacrés aux futurs hadjis restent suffisants et les retardataires auront un sursis jusqu'à octobre pour être vaccinés.