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Outre, bien
évidemment, l'historique choc Algérie - Etats - Unis de ce mercredi,
l'évènement le plus médiatisé concernait la piteuse élimination de l'équipe de
France. Comment de finaliste en 2006, le onze de l'hexagone est-il tombé si
bas? Bien qu'il donne des indications sur le niveau du moment d'une équipe
nationale, comment expliquer que la Corée du Nord, 47e au classement FIFA est
qualifiée, alors que les Français, fiers de leur neuvième place, rentrent très
tôt à la maison? Par quel miracle le sélectionneur Raymond Domenech a-t-il
réussi à conserver sa place, devenant même le plus capé, devançant Michel
Hidalgo, alors que les clignotants étaient au rouge ? Trois mois avant le coup
d'envoi du Mondial, l'un des cadres de l'équipe, s'était fendu d'une
déclaration sans doute passée inaperçue dans l'euphorie de la miraculeuse
qualification. Il avait dit texto: «La préparation sera importante. Il y a
énormément de problèmes qu'on devra régler en interne». Or, cette dernière aura
été marquée par un évènement extra-sportif, avec cette affaire de mœurs dans
laquelle ont trempé Ribéry, Gavou et Benzema. Seconde donnée et non des
moindres: la liste donnée par Domenech a été très contestée. Domenech avait
averti: «tout joueur qui ne sera pas apte à 100% ne figurera pas dans les 23».
Or, nul n'ignore que plusieurs joueurs ne jouissaient pas -alors pas du tout-
de tous leurs moyens. On citera la paire centrale Gallas-Abidal, ainsi que
Ribery qui se trouvaient le plus souvent à l'infirmerie qu'avec leurs équipes
où, justement, la concurrence est rude. Thierry Henry, rayé de l'équipe
titulaire par le jeune Pedro au FC Barcelone, a bénéficié d'un crédit aveugle
de la part du patron de l'équipe de France. Sans doute que sa carte de visite
(meilleur buteur du onze tricolore) et? sa main salvatrice contre l'Eire ont
pesé sur sa décision. Domenech a commis une autre grave erreur, celle d'avoir
ignoré Benzema, Nasri et Benarfa, jeunes et en bonne santé eux! S'agissant de
joueurs d'origine maghrébine, les spécialistes ont en tiré des conclusions
accablantes pour cet étrange personnage fourvoyé dans une étrange situation.
Sur un plan plus général, la place de finaliste en 2006 aura été en quelque
sorte, l'arbre qui cachait la forêt. En effet, cet exploit n'a été possible que
par la dernière grande performance de Zidane qui, à lui seul, a écarté le
Brésil et renvoyé les Espagnols à leurs chères études.
Ces derniers voulaient ?ironie du sort- envoyer Zizou en retraite ! Depuis le départ de cet artiste, ce fut le déclin irrémédiable. L'équipe de France, privée de son inspirateur et buteur est devenue un troupeau sans berger où la bataille des ego a commencé à faire rage et où même le capitaine Henry ne bénéficiait d'aucun respect. Est-ce une simple coïncidence si Anelka et Evra ont fait récemment des déclarations assez troublantes à propos des objectifs de l'équipe de France? Or, on a retrouvé ces mêmes capés à l'origine de la mutinerie de ces derniers jours. Ribery après une saison blanche au Bayern, exigeait d'évoluer à gauche; que faire alors de Henry et Malouda dont c'est la zone préférée ? N'oublions pas le clash entre certains cadres et Gourcuff, Domenech ayant cédé aux caprices des premiers nommés. Surcotés par les médias eux-mêmes en concurrence - les joueurs étaient convaincus d'être arrivés sur terrain conquis. Face au Mexique, l'Uruguay et l'Afrique du Sud, ils se considéraient comme les favoris logiques. Ils ont dû ricaner franchement lorsqu'une étude très poussée d'un organisme spécialisé a donné ?il y a trois mois jour pour jour - 2,89% seulement de chances aux bleus de remporter le trophée! La réalité du terrain est amère: deux défaites, un nul, quatre buts encaissés et un seul inscrit! Si Domenech est surnommé «Raymond la science» c'est uniquement en raison de ses capacités d'orateur et non grâce à ses qualités techniques d'entraîneur. Les mots «envie» et «volonté» on supplanté les termes technico-tactiques pourtant incontournables dans le football actuel. Face à ce tohu-bohu soulevé par l'élimination de l'équipe de France les qualifications de l'Argentine, du Mexique, de l'Uruguay et de la Corée du Nord sont passées au second plan. Après avoir assuré la qualification de son équipe, Maradona a mis au repos la plupart de ses titulaires en vue de la bataille du second tour. Aussi, sans forcer, les remplaçants tels Burdisso, Aguero, Milito, Rodriguez, Palermo, Otamendi et Bolatti ont sorti les Grecs de la génération dorée des Karagounis, Charisteas, Gekas, Basinoss et Seitaridis. L'équipe nationale grecque est à reconstruire dans sa totalité. Par ailleurs, on craignait un «arrangement» entre le Mexique et l'Uruguay. Il n'en fut rien, les deux équipes ayant engagé un début franc et loyal avec l'objectif de terminer en tête du groupe. C'est l'Uruguay qui a eu le dernier mot et qui affrontera la Corée du Sud samedi prochain, tandis que le Mexique se dressera sur la route de l'Argentine. En revanche, exit les Nigériens qui ont certainement raté le coche face aux Sud-Coréens en progrès sur les plans des automatismes. Plus en jambes, les coéquipiers du mancunien Park Ji-Sung, se sont imposés contre une formation des Aigles verts certes robustes physiquement, mais sans inspiration au niveau de l'attaque. Le coach suédois Lars Lagerback aura effectué une pige juteuse sans état d'âme, sacrifiant un joueur dynamique comme Martins, lancé trop tard dans la bataille. |
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