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Huit ans de prison pour l'accusé: Une histoire d'alcool qui se termine mal
par M. Abdelyakine
Deux individus
ont comparu jeudi dernier devant le tribunal criminel près la Cour de
Constantine pour coups et blessures volontaires avec arme blanche et
empoisonnement ayant entraîné la mort de S.Nouari, ainsi que la vente d'alcool
sans autorisation, dans laquelle étaient impliqués S.Mourad âgé de 36 ans et B.
Tahar âgé de 39 ans. Les faits, selon les indications de l'arrêt de renvoi de
la chambre d'accusation, se sont déroulés dans la commune de Bougaa dans la
wilaya de Sétif, le 09 avril 2003. En ce début de matinée de cette journée
printanière un cousin de la victime S .Salim se présenta au commissariat de la
sûreté urbaine de la ville, les informant que son cousin S .Nouari se trouve
dans un état grave à l'entrée du marché hebdomadaire de la ville, et à ses
côtés son frère S .Karim, qui tentait de le réanimer. Evacuée d'urgence à
l'hôpital, la victime S. Nouari rendra l'âme juste après son admission.
Toujours selon l'arrêt de renvoi, la victime a été trouvée à proximité du local
où l'accusé S .Mourad faisait son commerce illégal d'alcool. Lors de l'enquête
préliminaire le cousin de la victime S. Salim dira aux éléments de la police
judiciaire que la victime se trouvait à l'intérieur dudit local en compagnie de
l'accusé où, avec d'autre individus, ils consommaient de l'alcool, en compagnie
du coaccusé B. Tahar. Durant son audition l'accusé S .Mourad a reconnu les
faits, et déclare avoir reçu la victime dans son local durant la nuit du
08/04/2003 à une heure avancée de la nuit, pour acheter des bouteilles d'alcool
et que dans le local il y avait d'autres personnes dont B. Tahar. Mais rejeta
en bloc les accusations portées à son encontre. De son côté, son coaccusé
rejeta aussi toutes les accusations portées à son encontre. Le rapport de
l'autopsie effectuée sur le cops de S.Nouari, le 28/04/2003 par le médecin
légiste fait état que la mort de la victime est la conséquence de la présence
d'un produit dangereux (le Rivotril) qui était mélangé avec l'alcool, et la
mort est due probablement à une overdose. A l'audience, devant le juge les deux
mis en cause ont rejeté encore une fois toutes les accusations portées à leur
encontre. La partie civile dira que nous prenons acte du rapport d'expertise
qui a fait suite à l'autopsie qui a été effectuée il y a 7 ans soit durant
l'année 2003. Le procureur dans son réquisitoire a requis 20 ans de prison pour
le principal accusé S .Mourad et à 10 ans de prison pour son coaccusé. La
défense pour sa part axera sa plaidoirie sur l'absence de preuves impliquant
leurs mandants dans l'acte d'empoisonnement ayant entraîné la mort de la
victime et a demandé les circonstances atténuantes si ce n'est la relaxe pure
et simple. Après les délibérations le verdict a été de 8 ans de prison pour
l'accusé principal S. Mourad, et la relaxe pour son coaccusé B. Tahar.
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