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«Les oiseaux au long bec» est
un roman réaliste et d'intrigues décrivant les hommes tels qu'ils sont, sans
ménager leurs aberrations. Il raconte un amour pur mais compliqué, ayant lieu à
Ouled-Sebbar, village inféodé à un mélange de genres
où rien n'est encore défini.
Houria et Sadeq Izem s'aiment d'abord, d'un amour platonique, puis, plongés dans les vicissitudes de la vie, se perdent de vue et de pensée. L'homme, lucide et fort de son éducation, éclate dans l'univers de l'investissement. Persévérant, il acquiert les terres arides abandonnées par des paysans saisis de morosité et vivant sans génie ni ambition, les fertilise et y érige un empire de vertu. La jeune femme, belle comme le jour, appliquée à ses études, ne pouvait espérer à plus qu'enfouir son amour dans son cœur. En revanche, non moins triomphale que celui qui l'aimait joliment, elle devient gynécologue, malgré les avatars de la maladie. Et tandis qu'à Ouled-Sebbar, les rêves butent à une réalité amère et le conservatisme démesuré s'abreuve outre-mesure dans un modernisme farfelu, « quand les nuits tombaient et que le ciel était couvert de nuages, Sadeq Izem, méditant dans ses rêves éveillés et Houria, cogitant, retranchée dans sa turne, languissaient, tous les deux, chacun dans son gîte, de voir briller la lune et les étoiles ». Une fois les conditions semblaient favorables à leur union, on se demandait qui ferait le premier pas ?... En s'appuyant sur son tempérament littéraire critique et créatif qui puise dans la réalité qui l'entoure mais aussi dans le monde de littérature dont il s'est imprégné, Hacène Tebbal, l'auteur du roman, démêle l'antagonisme intellectuel qui hante une société, naguère décadente, pour contester ses incohérences et ses absurdités. |
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