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Plus d'une semaine après la suspension du secrétaire général de l'Union
de wilaya (UW) UGTA de Constantine, Abdelkader Mehdi, la maison du syndicat
dans la ville est dans tous ses états. Ainsi, les partisans du SG « limogé »
n'ont pas tardé à passer à l'offensive. Une première fois, le 1er juin dernier,
en faisant capoter la réunion extraordinaire de la commission exécutive (CE) de
wilaya convoquée par la centrale syndicale dans un restaurant. Et, avant hier 3
juin, par l'organisation d'un meeting de soutien au responsable écarté de la
tête de l'UW, appel lancé par la CE de wilaya, et qui a connu une forte
participation des sections et autres structures syndicales de plusieurs
secteurs économiques et administratifs. Le SG déchu a été invité avec
insistance, par une salle où étaient présents plus de 400 travailleurs, à
expliquer le différend qui l'oppose aux instances dirigeantes de l'UGTA.
M. Mehdi, sous les applaudissements de l'assistance et manifestement ému, a déclaré tout de go: « Nous n'avons pas demandé l'impossible, mais simplement la tenue d'un congrès de wilaya lors duquel la base syndicale aura tout le loisir de dire son mot et faire entendre sa voix. » Et de poursuivre: « Ainsi, nous voulions que cet événement soit le point de départ de nouvelles pratiques toutes faites de transparence et de démocratie, et ce par l'application stricte du règlement intérieur et les statuts de l'UGTA. Ceci est d'autant plus vrai que plusieurs des instances du syndicat sont en fin de mandat ou l'ont consommé depuis pas mal de temps déjà. Mais c'est, semble-t-il, ne pas compter avec nombre de responsables à la centrale qui ne l'entendaient pas de cette oreille. Ces derniers, selon lui, ont plutôt pesé de tout leur poids pour en différer la tenue et influencer jusqu'au SG Sidi Saïd, pour exiger de moi que je rétablisse les responsables de l'Union locale centre dans leurs fonctions, malgré le fait que la confiance de leur base leur a été retirée. Ce sont ces pratiques, d'un temps révolu, que je voulais combattre et qui sont, à ne pas douter, derrière les défections des travailleurs des rangs de l'UGTA, ainsi que des succès des syndicats dits autonomes ». Et de lancer. « Ce sont nos maladresses et la politique de copinage, de non-respect des résultats de l'urne qui sont à l'origine de l'ascension de ces syndicats autonomes ». L'orateur a encore abordé plusieurs autres points, comme la chute des adhésions, etc. Enfin, des membres de la commission exécutive, qui avaient assisté à la réunion tenue dans le restaurant et présidée par trois secrétaires nationaux dépêchés d'Alger, ont rendu compte à l'assistance de ce qui s'était déroulé. Ainsi, l'on apprendra que la rencontre, qui a regroupé 40 membres sur les 49 qui la composent, a échoué et qu'elle a été reportée à une quinzaine de jours. Selon l'un d'eux, « des informations font état qu'elle sera organisée à Alger, auquel cas nous disons que d'ores et déjà nous ne ferons pas le déplacement. Il faut qu'elle se tienne ici». |
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