Une cinquantaine d'entrepreneurs, liés par des contrats de sous-traitants
avec la direction régionale de l'entreprise Sonelgaz, observent une grève de la
faim depuis hier matin devant le siège de la société, situé sur la route du
frigo, en plein cœur de la ville de Tiaret.
En effet, les cinquante
sous-traitants, pourtant dûment agréés par l'entreprise Sonelgaz, réclament le
paiement de leurs factures en souffrance depuis plusieurs mois, selon une
pétition remise hier au bureau du «Quotidien d'Oran» à Tiaret. Certains d'entre eux détiennent des créances
de plusieurs centaines de millions de centimes et n'ont pas été payés par la
Sonelgaz depuis huit mois, selon les termes de la pétition distribuée à la
presse. Interrogée sur le sujet, la chargée de la communication au niveau
de la direction régionale de la Sonelgaz, à Tiaret, a expliqué que les
entrepreneurs protestataires «n'ont pas été payés parce qu'aucun d'entre eux ne
disposent d'un ordre de service de début des travaux dûment signé par le
directeur régional lui-même», a-t-elle expliqué. Et à la question de savoir
comment ces entreprises privées, liées à la Sonelgaz par des contrats de
sous-traitants, ont pu travailler sans documents officiels, la chargée de
communication a souligné que ces entrepreneurs avaient engagé les travaux sur
la base de «simples consignes verbales données par certains cadres de
l'entreprise et non pas par le premier responsable de la direction régionale»,
a-t-elle ajouté. Jusqu'à seize heures, hier, les entrepreneurs observaient
toujours leur grève de la faim, menaçant de la poursuivre jusqu'à ce qu'ils
rencontrent le directeur régional lui-même.