Depuis l'année 2004, date de l'approbation
de plusieurs PDAU, la mise en œuvre de ces instruments d'urbanisme, à travers
l'adoption des plans d'occupation des sols, a révélé selon des spécialistes en
urbanisme, des insuffisances notamment de vision futuriste à moyen et long
termes. Ainsi selon les directives et orientations du PDAU de la ville de
Béchar, que l'on cite à titre d'exemple, certaines zones ont été déclarées
inconstructibles ne pouvant être couvertes par un POS bien que situées à
quelques mètres du tissu urbain et classées de fait hors périmètre, dit-on où
l'on réalise pourtant actuellement malgré ces contraintes techniques, des
projets d'envergure pour ne citer que l'université de Béchar, d'une capacité de
20.000 places pédagogiques, une clinique d'ophtalmologie, une laiterie, etc.
Cette situation draine depuis, une pénurie chronique de foncier indispensable à
l'auto-construction et à la réalisation de projets sectoriels et engendre, par
voie de conséquence, une flambée des prix du mètre carré de terrain à bâtir.
Acquis à 30 dinars le m², il est cédé actuellement à 15.000 DA, si ce n'est
plus, parfois. Certains spéculateurs vont jusqu'à proposer des assiettes non
viabilisées d'une surface de 100 m² situées dans certains quartiers de la ville
de Béchar à des prix variant entre deux et trois millions de dinars. L'agence
foncière de la wilaya, depuis l'adoption de son nouveau statut en 2004, ne
cesse de déplorer cette situation de pénurie du foncier dont le règlement passe
inévitablement par la révision des instruments d'urbanisme, notamment les PDAU
pour permettre la création de lotissements, opération en cours de finalisation
par les pouvoirs publics selon notre source. Les auto-constructions se
rabattent ces derniers temps, en l'absence de palliatif, vers des propriétaires
privés de terrains à bâtir non viabilisés en plus du risque que cela comporte
en matière de production de documents officiels.