Depuis quelques années, il s'avère qu'il existe une réelle prise de
conscience en ce qui concerne la prospection et la formation des jeunes. Comme
preuves tangibles, il y a lieu de citer les académies qui ont vu le jour, sans
oublier celle de la FAF. On ne peut que se réjouir de cette tendance.
Dans ce registre, on citera à
titre d'exemple l'éducateur sportif Ziani Mehenni, qui a fait de la formation
son credo. Installé en France depuis plusieurs années déjà, Ziani a acquis une
riche expérience dans le domaine footballistique en tant que joueur, puis à
titre d'entraîneur. Ses qualités physiques et morales ne sont pas passées
inaperçues lors des années 60, où il a entamé, tout petit déjà, son parcours de
footballeur au sein de plusieurs clubs parisiens dont Noisy-le-Sec, Romainville,
le Racing de Paris et le FC Lilas, avant de revenir en Algérie en 1976 à sa
ville natale, Mohammadia plus précisément, où il a intégré les rangs du SA
Mohammadia, aux côtés des Carré Abdelhaï, Lakdja Kadda, Chaouche, Salguia et
les frères Benfatta, entre autres. Son retour en France, lors des années 80,
aura été couronné de succès puisque c'est le début d'une nouvelle aventure pour
Mehenni, qui a très vite embrassé la carrière d'entraîneur. Cela lui a permis
d'acquérir un savoir-faire dans ce domaine, aux côtés du technicien français
Philippe Delpech avec qui il forme un duo inséparable. Ce tandem, spécialisé
dans l'éducation et la formation des jeunes, a eu le mérite d'encadrer les
réserves des plus grands clubs parisiens comme Levallois, Villepinte,
Courneuve, Noisy-le-Grand, COV Vincennes et le Paris FC. Le 4 octobre 1999,
Ziani a obtenu le Brevet d'Etat d'éducateur sportif (1er degré) après plusieurs
formations dont la plus mémorable pour lui fut celle du Centre technique
national de Paris (Clairefontaine). Aujourd'hui, membre de la commission
technique «district 93» spécialisée dans la détection des jeunes, Ziani Mehenni
a émis le vœu de revenir au bercail pour mettre à la disposition des clubs
algériens ses services et son expérience, dans le domaine de la formation. Sa
seule devise, c'est donner la priorité aux jeunes talents, seuls garants de
l'avenir du football algérien. «Il faut revenir au travail de base dans les
régions. La louable initiative entreprise par le Paradou AC, il y a quelques
années, est à encourager. Car un énorme travail est en train de se réaliser au
niveau des jeunes», dira-t-il, et d'ajouter: «Mon souhait le plus cher est de
contribuer à la gestion des clubs et de la formation des jeunes éducateurs. Un
travail à long terme, que nous assurons, mon collègue Delpech et moi-même. Ce
sera l'occasion pour nous d'opérer un état des lieux et, peut-être, détecter
les futurs talents susceptibles d'honorer les couleurs nationales à l'avenir».
Cet appel sera-t-il entendu par les clubs désireux d'entreprendre une opération
rajeunissement et d'engager un investissement synonyme de progrès ? C'est en tous les cas tout le mal qu'on souhaite à cet éducateur
qui a fait ses preuves.