Le président de l'APC de Sidi Chami, M. Kacha, nous a indiqué que le nombre d'habitations précaires recensées au niveau de sa commune est estimé à 2.000. Le premier responsable de l'exécutif précise que 107.000 habitants sont recensés, une population qui fait de cette localité, jadis connue que par son hôpital psychiatrique, la 3e au niveau de la wilaya d'Oran, après le chef-lieu de wilaya et Arzew.

 Ceci étant, l'extension urbaine de Sidi Chami, qui s'est effectuée d'une manière irréfléchie, ainsi que le rattachement de plusieurs ensembles immobiliers tels que haï Sabah à cette commune, est un lourd fardeau à gérer. Et que peuvent représenter les quelques aménagements urbains réalisés ça et là devant des négations parfois désolantes? C'est le cas précisément du bidonville appelé communément «Dubaï», englobant pas moins de 500 baraques de fortune. A ce sujet, le P/APC dira que son équipe a hérité de ce bidonville créé de toutes pièces sur une ancienne exploitation agricole par exclusivement des citoyens venus d'autres localités, voire d'autres wilayas, exception faite d'une vingtaine ou trentaine d'entre eux. D'ailleurs, a tenu à préciser le même responsable, «ce sont des gens qui viennent dans ces baraques durant la journée, pour aller passer la nuit ailleurs, juste pour postuler à une éventuelle attribution de logements sociaux.

 Quant aux perspectives, le maire signe et persiste : «Les 250 logements sociaux en projet seront attribués aux vrais citoyens de Sidi Chami et les habitants de «Dubaï» ont été informés qu'ils ne pourront faire partie des bénéficiaires. Quant à son appellation qui frôle l'insolite, M. Kacha l'explique par le fait que cette assiette est à proximité d'une marée et qu'à «Dubaï», on a même construit sur des espaces d'eau!

 Par ailleurs, le même responsable a indiqué que ce bidonville est appelé à disparaître sans avancer la moindre date car, estime-t-il, il faudrait réunir les conditions sécuritaires pour entamer l'opération de démolition.