Les habitants de Kharouba, localité relevant de la commune de Hassi
Bounif, sont, ces derniers jours, très remontés contre les transporteurs
publics à cause de leurs excès de vitesse. La mort tragique d'un petit enfant
écrasé, la semaine dernière, par un minibus de transport public a provoqué
cette colère. Les habitants de cette bourgade, peuplée de 10.000 habitants,
demandent un contrôle routier plus sévère contre ces transporteurs qui font des
courses dangereuses pour embarquer le plus possible de clients. Même si le
transport, par sa rareté, a toujours constitué un véritable problème pour ces
citoyens, comme cela arrive en temps de pluie, ils n'en demandent pas moins que
ces transporteurs s'assagissent en respectant le code de la route et le
citoyen. Cette bourgade, se situant juste à la sortie de la localité de Hassi
Bounif, mérite un schéma directeur de transport surtout à l'intérieur du
village et ne plus permettre à tout un chacun de se frayer un chemin à travers
les sentiers et des raccourcis de leur choix.
D'autre part, dans les petites
localités entourant la commune de Boufatis telles Slatna, Moulay Ismail et
Ouaameur, l'on n'est pas près de trouver une solution définitive au transport.
Ainsi, pour rallier le chef-lieu communal, c'est toute une gymnastique qu'il
faut faire et seuls les transporteurs clandestins assurent la liaison. Durant
la nuit, le déplacement pour une urgence médicale ou autres devient quasiment
impossible. Les clandestins font le travail boudé par les transporteurs agréés
au motif de la petite rentabilité de ces axes de circulation. Boufatis est
rattachée à la daïra d'Oued Tlélat et là, également, c'est un autre problème
qui se pose pour les citoyens qui désirent se rendre, pour affaire
administrative vers cette daïra. Il n'y a pas de transport et les citoyens se
demandent pourquoi ne pas rattacher cette commune à Gdyel ou Oran. Du moins,
parce qu'il est plus facile de s'y rendre. Situées dans des régions agricoles,
ces localités, en dépit des multiples aides consenties dans divers programmes
lancés par l'Etat pour fixer la population, voient leurs habitants aller
ailleurs à cause des problèmes liés à ce type de commodités. La scolarisation
des enfants coûte cher en transport et autres frais dans ces localités. Ces
citoyens, quand ils ont les moyens, achètent et déménagent vers Boufatis, Gdyel
ou Oued Tlélat où ils trouvent plus de «confort». Les autres doivent attendre
des lendemains meilleurs.