|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les diplomates français demandent à l'Algérie de préciser sa doctrine des
IDE qu'elle veut attirer et rassurent, toutefois, que la visite prochaine du
Medef à Alger « est la démonstration,a contrario, que les entreprises
françaises ne sont pas complètement paniquées par la LFC ».
Ce sont les observations de l'ambas sadeur de France à Alger et de son chef de service économique régional, lors de leur rencontre avec des journalistes qu'ils ont conviés jeudi, à un petit déjeuner, pour préciser les objectifs visés par les patrons du Mouvement des chefs d'entreprises français - Medef-International - par l'entreprise d'une visite en Algérie du 22 au 24 de ce mois, accompagnés d'une soixantaine de chefs d'entreprises. « Ceux qui disent que les relations franco-algériennes sont mauvaises, je crois qu'il faut nuancer et relativiser parce qu'elles sont non seulement tout à fait bonnes mais nous voulons leur donner plus de consistance et plus de chair par ce nombre important de visites d'officiels français qui ont eu lieu récemment et aussi par celle d'une délégation du Medef, la semaine prochaine », a souligné Xavier Driencourt sans oublier de rappeler une autre arrivée à Alger, le 6 décembre prochain, celle de quatre « grands » élus de Marseille dont le maire de la ville. Faire venir quatre importants élus d'un coup, « C'est le miracle algérien ! », renchérit Marc Bouteiller. « Les relations sont bonnes, elles ne demandent qu'à être intensifiées », estime l'ambassadeur. « On n'a pas souhaité critiquer ou mettre en avance les faiblesses de la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2009, on a tenu avec la mission économique française à Alger et UbiFrance, à en expliquer le contenu aux entreprises françaises en Algérie, à Paris, à Marseille où elles étaient très inquiètes. On a vu les élus et on a même rencontré les entreprises algériennes », explique Xavier Driencourt. C'est ce qu'il appelle « faire de la pédagogie et passer un message fort pour ne pas baisser les bras comme on l'a fait hélas, dans les années 90 ». L'ambassadeur rassure : « on a fait de la pédagogie pour expliquer le dispositif algérien. Aujourd'hui, les entreprises françaises commencent à comprendre les nouvelles règles. Elles apportent leur soutien pour nettoyer le secteur de l'importation et sont prêtes à accompagner les autorités algériennes dans le développement d'une offre locale dans le cadre d'une nouvelle approche partenariale ». La visite à Alger du Medef est qualifiée par les diplomates français de « très importante ». Elle sera encadrée, notent-ils par trois hauts responsables à savoir Mme Pariso, la 1ere patronne du Mouvement, Perigo qui a le dossier Algérie et Yves De Sylguy, président du comité Algérie et du groupe Vinci qui a entre autres chantiers, le métro d'Alger et l'assainissement de l'eau à Ouargla. De Sylguy préside par ailleurs, conjointement avec Sid Ahmed Tibaoui, l'ancien délégué aux participations de l'Etat (DPE), l'association Algérie-France des chefs d'entreprises qui a été créée en 2007. Sous le slogan « Nouvelles orientations économiques, nouvelles opportunités », la délégation française rencontrera le FCE, les principales agences et organismes chargés de l'investissement mais aussi les ministres : Djoudi, des Finances, Temmar, de l'Industrie et de la promotion de l'investissement, le Gouverneur de la Banque d'Algérie et le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Ce qui fait dire à l'ambassadeur que « les chefs d'entreprises français viennent avec beaucoup de projets d'investissements, ce qui montre que la LFC ne gêne pas les affaires et le partenariat avec les Algériens ». Ils viennent cependant, pour « se renseigner sur tous les changements législatifs, réglementaires régissant le commerce et l'investissement », dit Driencourt en précisant que « ce n'est pas une mission politique mais pour se faire expliquer, décrypter la loi de finances complémentaire ». Marc Bouteiller estime, pour sa part, que « leur rencontre avec de hauts décideurs a pour souci d'approfondir les choses ». Mardi, 24 novembre, la présidente du Medef, Mme Pariso, se réunira avec les directeurs généraux des ministères chargés des nouvelles orientations en plus de ceux chargés du contrôle des changes au niveau de la Banque d'Algérie - un dossier qui a toute son importance chez les Français - pour, dit Bouteiller, «poser toutes les questions nécessaires ». |
|