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Les journées de
jeudi et vendredi ont connu de grands arrivages de cheptel ovin à Oran et les
maquignons affirment que ces arrivées dans la capitale de l'Ouest ont été
retardées cette année en raison du match de football entre les sélections
algérienne
et égyptienne, mercredi dernier. Interrogés sur les prix attendus, les quelques éleveurs rencontrés hier précisent que relativement à l'année dernière, une hausse de l'ordre de 4.000 à 5.000 dinars par tête est à prévoir et que cela n'est nullement dû à la faiblesse de l'offre, mais au fait que les populations des zones pastorales sont victimes de la baisse du pouvoir d'achat en raison d'une inflation toujours galopante. «Nous n'avons plus le choix et le prix de la viande ovine ira crescendo: le retour à des prix d'il y a deux ou trois ans, c'est-à-dire en-dessous de 700 dinars le kilo, n'est plus envisageable », nous a expliqué un éleveur en provenance de Mekmem Benâamar, dans la wilaya de Nâama. Notre interlocuteur, à bord de son camion contenant une centaine de moutons d'une trentaine de kilos chacun, s'apprête à céder tout son cheptel à un maquignon d'Oran. Toujours à titre comparatif, notre vis-à-vis estime que des bêtes de même poids ont été vendues au prix de gros, en 2008, à raison de 20.000 dinars, alors qu'à la pièce elles ont été cédées entre 23.000 et 24.000 dinars. Il va sans dire que les maquignons qui réceptionnent ce cheptel vont faire escalader les prix de 2.000, voire 3.000 dinars supplémentaires, notamment aux alentours de la ville. Les quelques éleveurs de la wilaya temporisent avant de fixer les prix, et ce en attendant de voir le niveau des prix que seuls les grands maquignons peuvent définir. Côté consommateurs, les pères de famille n'auront durant cette semaine et comme seule préoccupation que le mouton du sacrifice et ont déjà tâté le pouls chez les chevillards qui ont créé à cette occasion des étables en plein tissu urbain et comptent aller le faire dans les différents points de vente prévus à cet effet. Mais rares sont les citoyens qui finalisent leurs achats, à l'exception de ceux qui sont habitués à le faire chez leurs fournisseurs habituels. Les autres préfèrent, par contre, se rendre dans les grandes places de négoce où les prix sont plus ou moins ouverts au marchandage. Toutefois, même cette alternative ne semble pas porteuse pour grignoter quelles centaines de dinars, étant donné que l'expérience vécue il y a 3 ans est toujours vivace dans l'esprit des pères de famille et notamment les retardataires qui ont eu tort et ont dû faire des centaines de kilomètres pour obtenir la bête du rituel parfois à un prix fort et non négociable. |
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