La cour d'Oran a déclaré inno- cent l'ex-chef des Renseignements généraux (RG) de la police d'Oran, Benoumari Kamel, confirmant ainsi la décision du tribunal de première instance. A l'issue du procès en appel qui a eu lieu jeudi, le président d'audience a prononcé la relaxe pure et simple de l'ancien premier responsable des RG d'Oran, accusé de détention de stupéfiants et de photos et cassettes vidéo indécentes dans son bureau. Ce commissaire principal, 36 ans de service, avait été suspendu de ses fonctions, début décembre 2008, et écroué dans l'établissement pénitentiaire d'Arzew, pendant six mois, avant d'être réhabilité et réintégré dans le corps de la police en juin 2009 sur décision de la DGSN, qui l'a promu au grade de divisionnaire adjoint de la Sûreté de wilaya de Mostaganem et ce, après son blanchiment par le tribunal correctionnel d'Arzew, le 17 mai 2009. Jeudi, la défense du commissaire, représentée par Maître Fahim Hadj Habib, a apporté des preuves éclatantes de l'innocence de son mandant, criant à l'intrigue tramée contre lui. A maintes reprises, le juge Benharadj Mokhtar a interrompu le défenseur de l'accusé dans sa plaidoirie déchaînée afin de recentrer le débat autour des faits, rien que les faits. Le magistrat tenait à ce que les plaidoiries restent dans le cadre du dossier jugé et n'en sortent pas au risque de se perdre dans des éléments extrajudiciaires superflus et inutiles. Et il a dû multiplier les points d'ordre pour cela. De son côté, le représentant du ministère public a laissé toute la décision au plein pouvoir discrétionnaire du juge, en se limitant à la réquisition de «l'application de la loi». Pour rappel, les faits remontent à décembre 2008. Une perquisition du pavillon des RG, situé au 2e étage du commissariat central d'Oran, menée par une commission combinée d'inspecteurs d'Alger et d'Oran, sur ordre du patron de la DGSN, s'était soldée par des procès-verbaux très controversés, tant dans la forme que dans le fond.