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La blue tongue (langue bleue), une maladie
épidémique qui affecte les bestiaux, et notamment les ovins, est en train de se
propager à l'est de la wilaya de Saïda, où plusieurs cas de mortalité de bêtes
ont été enregistrés dans les communes de Tifrit, Aïn Sultan, Tircine Balloul,
poussant les responsables agricoles à tenir une réunion d'urgence pour tenter
d'atténuer l'épizootie.
«Une centaine de moutons a été ravagée par la maladie, due essentiellement aux mauvaises conditions d'hygiène qui développent des insectes piqueurs, un virus spécifique découvert par Theiler en 1905", est-il souligné. «Elle se caractérise par des symptômes sur la langue de l'animal, d'où l'appellation de la maladie», explique un praticien qui rassure : «Elle n'est pas transmissible à l'homme». Mais il met en garde contre la consommation de la viande d'ovins atteints. «Certains prédateurs n'hésitent pas à revendre les carcasses de moutons malades aux bouchers et autres gargotes». Le bureau d'hygiène communal du chef-lieu de wilaya multiplie ses sorties en quête de produits de l'abattage clandestin et rappelle que «le consommateur, alléché par le prix, risque de nuire à sa santé. Il a tout intérêt à s'adresser aux boucheries présentant des viandes contrôlées par les services vétérinaires», avertit-il. La blue tongue a déjà fait son apparition en 2006 et les moyens de lutte avaient réussi à endiguer l'épidémie et à sauver le cheptel non atteint, «car le traitement est illusoire chez les animaux qui déclenchent une forme brutale de la maladie», rappelle le praticien. Il décrira cette langue bleue qui affecte le mouton en particulier par une forte inflammation des lèvres, de la bouche et de la langue, entraînant l'enflure de la tête. Les muqueuses virent au bleu violacé, le nez coule énormément et la bête faiblit, cesse de manger, abattue par une forte fièvre. Les services concernés insistent sur l'hygiène, la lutte contre les moustiques autour des troupeaux et mettent en garde contre la consommation de la viande nuisible à l'homme, «mène si la fièvre catarrhale n'est pas une zoonose transmissible à l'homme». |
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