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269 harraga arrêtés depuis le début de l'année
par J. Boukraâ
Encouragés par les récits colportés de bouche à oreille de ceux qui ont
réussi la traversée, les candidats à l'exil continuent de faire la fortune des
passeurs, malgré la décision des autorités de sanctionner l'émigration
clandestine en instaurant un délit de «sortie illégale du territoire national».
Depuis le début de l'année en cours, 269 candidats à l'émigration clandestine
dont six femmes et huit mineurs ont été arrêtés, selon un bilan du groupement
de la Gendarmerie nationale d'Oran. 248 d'entre eux ont été écroués. Le pic a
été atteint durant le mois de mai durant lequel, 66 candidats ont été
interceptés, suivi du mois de juin avec 55 arrestations, alors que durant les
dix premiers jours du mois en cours trois tentatives d'émigration clandestine à
partir de la côte oranaise ont été avortées et 47 harraga arrêtés. Ces derniers
tentent de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée à bord d'embarcations de
fortune. Ils finissent souvent dans les filets des gardes-côtes pour les plus
chanceux ou périssent en mer. L'année dernière, les garde-côtes ont repêché
quarante-huit corps de personnes noyées au large et enregistré la disparition
en mer d'une dizaine de candidats à l'émigration clandestine vers l'Espagne.
L'identité des harraga pose toujours problème pour les pays de destination,
ainsi qu'au pays d'origine des migrants. Certains, après avoir traversé la
Méditerranée, détruisent leurs documents d'identité. Pas moins de 70 demandes
de recherche ont été déposées par les familles de «harraga» auprès du service
de rétablissement des liens familiaux (RLF) du CRA d'Oran. Toutes les demandes
sont restées sans réponse.
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