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Douze (12)
établissements scolaires pilotes du moyen ont été retenus, par le ministère de
l'Education nationale à l'échelle nationale, pour «expérimenter» la séance
pédagogique de 45 minutes au lieu des 60. Deux collèges de la wilaya d'Oran
sont concernés par cette opération pilote.
Selon une directrice d'établissement qui a assisté à une réunion au niveau du ministère de tutelle, cette nouveauté ne concernera pas les classes d'examens à savoir les 4èmes A.M. selon notre interlocutrice, il sera question de définir le nombre de séances pédagogiques (unités pédagogiques), en fonction de l'importance de la leçon. En clair, si une leçon exige deux voire trois séances, cette option sera retenue. Cette diminution du temps de la séance est en revanche accompagnée de travaux dirigés dispensés pour des groupes équivalents et par paire de matières. Ainsi, lorsque le premier groupe est en travaux dirigés de mathématiques, le second est en langue arabe. La seconde paire est constituée des matières de sciences naturelles et de physique alors que la 3ème et ultime paire est composée des matières de français et d'anglais. Certains enseignants approchés concernant cette nouvelle expérience visant, selon ses initiateurs à alléger les programmes en donnant plus de repos à l'élève, estiment que même s'il est prématuré de s'avancer étant donné que la réaction de l'élève est encore une inconnue, il n'en demeure pas moins que la question fondamentale réside dans le fait que cette démarche devait intervenir dans le cadre d'une véritable refonte des programmes. «Il n'est pas possible d'adapter le temps à un contenu pédagogique, alors que le contraire est valable», a expliqué une enseignante aux portes de la retraite. Pour elle, il est indispensable de passer par des instruments plus adéquats en limitant la masse des connaissances à véhiculer à l'élève durant les deux premiers paliers en ne gardant que l'essentiel s'articulant surtout autour du développement du sens de l'observation chez le jeune élève. Cette option a été mise en avant lors de la dernière réunion ayant regroupé des syndicats du secteur de l'Education et leur tutelle et consacrée aux nouvelles dispositions de la nouvelle organisation pédagogique rendue incontournable suite à l'adoption du nouveau week-end. Lors de cette rencontre, les syndicats ont affiché certaines appréhensions quant à cette nouvelle démarche. C'est le cas du SNAPEST qui, par la voix de son coordinateur national, avait estimé que «des filières techniques comme la technologie et techniques mathématiques dont le volume horaire hebdomadaire se situe autour de 37 heures connaîtront certains dysfonctionnements du fait que toutes les journées seront chargées». Le même responsable syndical avait relevé que «des problèmes sont attendus dans les établissements du moyen et du secondaire contraints de recourir aux classes roulantes, c'est-à-dire des classes qui sont occupées durant toute la journée et, par conséquent, le risque d'absence d'heures creuses n'est pas non plus écarté». |
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