Prévu de démarrer au mois de mars 2005, ce projet
devait faire assurer le déplacement des passagers par la voie maritime entre
Alger et les villes côtières de Bou-Ismaïl, Tipaza, Cherchell, Gouraya, Damous
et Ténès. Baptisée « projet de Transport maritime Urbain de passagers », cette
initiative avait pour mission de désengorger les villes côtières, et régler le
problème du transport des passagers résidant sur l'ensemble du littoral côtier.
Ce projet de transport maritime, initié par un groupe d'entreprises algériennes
(EPAL, CNAN, GEMA,CPA et CAAT) dont la participation est de 60 %, fut lancé en
partenariat avec des entreprises portugaises, dont la participation serait de
40 %. Ce sont les Portugais qui eurent la charge de piloter le projet, baptisé
«ALGERIEN COAST TRAVELLER-ALCDT». Un protocole d'accord a été signé entre les
deux parties actionnaires, le 21 juin 2004, sur la base d'un rapport de
certification, d'un cahier des charges pour l'acquisition des bateaux et
l'organisation de l'entreprise. Deux bateaux spécifiques à ce type de
transport, devaient être acquis dans un premier temps. Ces bateaux de type «
CATAMARAN » sont dotés d'une capacité de 400 places. Ils auront pour mission
d'effectuer des navettes quotidiennes vers la côte ouest algérienne, avec comme
base de départ Alger, vers El-Djamila, Bou-Haroun, Sidi Fredj, Tipaza jusqu'à
Cherchell. Une autre navette quotidienne devra relier Alger, vers Tamentfoust,
Dellys, jusqu'à Azzeffoun. Dans ce cadre, cinq gares maritimes furent prévues.
Il s'agit d'Alger, Zemmouri, Dellys, Sidi Fredj et Tipaza. Le reste des gares
maritimes devront être aménagées ultérieurement. Quels seront les tarifs
pratiqués ? Une source proche du projet affirmera : « on fera tout pour que les
prix soient alignés au moins sur ceux pratiqués par les transports routiers de
voyageurs ». Comment se fera le financement de ce projet ? Le chef du Projet
estime que « cela se décidera en assemblée générale, selon l'équilibre des
actions acquises. Mais, à l'heure actuelle, les hypothèses probables de
financement tendent vers un financement par les banques algériennes et
l'Entreprise portugaise « TINITA », sachant que le Business plan a été étalé
sur un moyen terme triennal ». Une logique d'économie de marché et de
concurrence, dans ce type de transport, prédominera et s'installera, en vue de
se positionner comme leader, dans le domaine. Est-ce que cette initiative
permettra d'inciter les transporteurs routiers de voyageurs à améliorer leur
prestation de service, en matière de confort et de disponibilité ? La question
reste posée face aux impondérables de la fonction.