La dernière décision relative à la constitution de deux groupes, Centre-Ouest
et Centre-Est, dans le championnat des U-20 de la Nationale Deux a suscité des
réactions. Elle est même considérée comme une grave erreur si l'on tient compte
des effets néfastes qu'elle peut engendrer chez les jeunes de ces clubs.
Effectivement, il est illogique de voir des juniors, ceux de la Nationale Une,
disputer la bagatelle de 34 matches par saison, alors que leurs homologues de
la Nationale Deux ne joueront que 18 rencontres pour le groupe de 10 équipes
(Centre-Ouest) et 14 pour celui du Centre-Est. Ceci revient à dire que ce
déficit en matière de compétition nuit à la progression des juniors qui vont
être tout simplement lésés. La responsabilité des présidents des clubs de cette
division est entièrement engagée pour avoir accepté cette décision sans tenir
compte de ses éventuelles conséquences. Ces responsables de clubs ne se sont
inquiétés que de la formule de la compétition concernant les seniors. Encore
plus, il est étonnant que les techniciens, les véritables concernés, n'aient pas
été consultés. Là, on donne l'impression d'avoir favorisé les uns au détriment
des autres et même lésé les clubs formateurs tels que l'ASMO, vainqueur de
trois coupes d'Algérie (cadets en 2003, juniors 2004 et 2008), et deux fois
finaliste (cadets 2005 et minimes 2009), le CSC, finaliste juniors 2003, sans
oublier l'US Biskra, auteur d'un parcours honorable en jeunes et l'OMR,
vainqueur de deux coupes juniors 2003 et 2006. Entrent dans cette même
catégorie, le RCK et le PAC qui s'investissent totalement dans la formation.
Selon les avis de plusieurs responsables de clubs de la deuxième division,
cette décision ne répond à aucun critère du fait que des joueurs de même
catégorie ne sont pas logés à la même enseigne. Certains dirigeants comptent
même solliciter l'intervention du président de la FAF pour un meilleur
équilibrage avec la perspective de rassembler les 36 équipes (Nationale Une et
Deux confondues) et créer deux groupes de 18 clubs chacun afin de permettre aux
juniors de disputer le même nombre de matches et le play-off pour désigner le
futur champion de la catégorie. Au lieu de se consacrer à la réflexion et la
vision stratégique du football de demain et préparer les joueurs de demain et
d'anticiper les évolutions, véritables clés du succès pour les prochaines
années, la tutelle n'a pas su instaurer un système de compétition cohérent qui
permettra aux jeunes de s'aguerrir davantage. Ceci n'est pas le seul
inconvénient qui paralyse la progression des jeunes Algériens, car il faut
reconnaître que les jeunes sont délaissés par les dirigeants des clubs qui
n'offrent même pas le minimum pour ces talents en herbe. Il ne suffit pas
d'attirer des jeunes au sein des clubs, encore faut-il bien s'en occuper.