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Un phénomène assez inquiétant et aux
retombées néfastes sur les plans socio-économique et sécuritaire se développe
dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Il s'agit de l'implication d'adolescents d'âge
variant entre 15 et 18 ans dans la constitution de bandes de malfaiteurs tous
délits confondus. L'inquiétude est d'autant plus prononcée car ces adolescents
et parfois des enfants de moins de 15 ans sont doublement victimes. Ils font
l'objet d'utilisation abusive dans les réseaux de trafiquants et contrebandes
mais aussi font l'objet d'harcèlements sexuels, comme le précisent les rapports
des sources de sécurité qui ont rapporté ces jours des actes sexuels perpétrés
par des mineurs de moins de 17 ans sur un enfant de 5 ans. Avant-hier, la
gendarmerie de Aïn El-Arbâa, chef-lieu de daïra, a arrêté une bande de voleurs
armés de couteaux et sabres, dont les initiales sont N.H., A.K., B.S. et
O.A.S., tous originaires de Oued Sebbah et Hammam Bou-Hadjar et dont les deux
derniers cités sont des mineurs âgés de 16 et 17 ans. Quand on sait que leurs
lieux de résidence respectifs sont distincts et éloignés et qu'ils ont pu
constituer une bande qui s'élargit jusqu'à la ville d'Aïn Témouchent,
l'observateur s'autorise à poser plusieurs questions sur les circonstances qui
ont pu les regrouper sur les lieux et sur les délits qu'ils ont commis
ensemble. De là, on s'aperçoit, peut-être, qu'il s'agit d'une bande qui vient
de sombrer dans le banditisme, le premier cité âgé de 35 ans est-il le cerveau
de la bande ? Ces derniers ont délesté le propriétaire d'un véhicule de marque
Accent de ses papiers et d'une somme de 25.000 DA en le menaçant de mort s'il n'obéit
pas à leur vile besogne. Fort heureusement, la gendarmerie a été avisée à temps
par téléphone portable par un citoyen et à l'issue de cette information les mis
en cause ont été arrêtés. Dans la même période, deux individus B.B.S. et L.H.,
âgés de 19 et 20 ans, ont été pris en flagrant délit en train de voler
différents effets d'une habitation à Aïn El-Arbâa. Le propriétaire, en
l'occurrence R.O.A., 50 ans, a avisé la gendarmerie qui les a arrêtés.
Belhadri Boualem Ambiance familiale des grands jours, jeudi après-midi, à la salle des fêtes de Béni Saf à l'occasion de la cérémonie de clôture de la 1re session d'été de l'école coranique Laouedj Abdelhamid. Cette école, initiée par l'association Islah oua El-Irchad, a permis, durant ces vacances d'été, aux enfants de perfectionner leur éducation civique. Durant les autres moments de l'année, l'école assure notamment des cours de rattrapage aux élèves ayant des difficultés scolaires ou encore des cours d'alphabétisation à la catégorie du 3e âge (aujourd'hui seules les mémés sont intéressées). Cette école, sise rue de la Palestine, porte le nom du défunt propriétaire du bâtiment et dont la famille en a concédé gratuitement le rez-de-chaussée. Ces premiers cours coraniques d'été, auxquels ont pris part 210 enfants dont 113 filles, ont débuté le 6 juin dernier et duré 2 mois. Agés la plupart entre 6 et 15 ans, ces élèves, pourtant en vacances, ont préféré rejoindre, pendant deux demi-journées par semaine, cette école coranique où l'encadrement est assuré bénévolement par des enseignants et enseignantes. En 2 mois, certains élèves ont réussi, a commenté une bénévole, à apprendre les 5 paragraphes de la sourate «El-Bakâra», première sourate du Coran, sinon une bonne partie. Assis à même le sol sur une belle carpette, le Livre saint entre les mains, ces bambins ont répété, ensemble en choeur, pendant des heures et des heures, après leur enseignant, verset après verset, les 276 versets de la sourate «El-Bakâra». Ce jeudi, ils étaient aux anges; les fondateurs de cette école d'été leur ont réservé une cérémonie dont ils furent eux-mêmes les animateurs. Se succédant par groupes, durant tout un après-midi, sur le plancher de la magnifique salle des fêtes, tous ces mômes ont repris, sous la direction de l'éminent cheikh Si Abderrafih, des madihs religieux ou récité des versets coraniques. Et à chaque fin d'interprétation, les mômes, qui furent d'ailleurs merveilleux et fort disciplinés, repartaient pleins les bras (tapis pour prière, Livre saint, cadeaux magnifiques... tous fournis par des bienfaiteurs anonymes, dira si Abderrafih). Pour les coulisses, dans la salle il y avait une présence un peu particulière, celle d'une femme d'un certain âge qui ne cessait d'applaudir les mômes. Cette dame, qui fréquente cette école depuis moins de 8 mois, murmure-t-on, sait déjà lire et écrire convenablement, elle qui pourtant ne s'était jamais assise sur un banc d'école. L'idée d'élargir cette opération aux hommes est envisageable, nous dit-on encore. L'animateur a donné rendez-vous aux gosses pour le mois d'octobre pour les cours de rattrapage, du moins pour ceux qui en auront besoin. |
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