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Les commerçants
de la wilaya de Constantine viennent de monter au créneau en mettant en cause
la responsabilité de la Chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR),
accusant les responsables de cette institution de les marginaliser, d'une part,
et de tolérer la multiplication des foires économiques et commerciales,
notamment au niveau du chef-lieu de wilaya, alors que la loi ne prévoit que
deux manifestations au cours de l'année, l'une en hiver et l'autre en été,
d'autre part. Effectivement, sur le premier point, de nombreux commerçants nous
ont fait part de leur désappointement vis-à-vis des organisateurs des foires
commerciales qui se tiennent dans leurs murs «tous les quinze jours» ,
disent-ils. Un négociant en chaussures intervient pour dénoncer certaines
pratiques et dire qu'il trouve étrange que «des commerçants venant de toutes
les régions du pays, qui sont d'ailleurs les mêmes à chaque manifestation,
soient invités, alors que ceux de la wilaya sont superbement ignorés par les
organisateurs. C'est inadmissible. Les décideurs locaux ne doivent plus tolérer
cela !».
Prenant au vol cette revendication, les représentants locaux de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) l'ont portée à un haut niveau. Ainsi, d'après M. Ghezghouz, secrétaire au bureau de wilaya de l'union des commerçants, son organisation vient d'attirer l'attention des responsables au ministère du Commerce sur cette pratique qui, selon lui, porte préjudice au commerce local. «Au cours du dernier conseil national de l'union tenu à Alger dans la dernière semaine du mois de juillet passé, dit-il, nous avons fait part de l'inquiétude des commerçants constantinois au représentant du ministère du Commerce. Ce dernier nous a rassurés qu'il allait saisir les autorités locales concernées pour veiller au respect de la réglementation en matière d'organisation des foires commerciales». Interrogé à son tour, M . Souissi, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Rhumel, dont l'institution a été mise en cause par les commerçants, a précisé que la CCIR ne participe nullement à la délivrance de l'autorisation pour organiser une foire locale, prérogative qui est détenue par l'APC qui délivre le quitus aux organisateurs, sous réserve que ces derniers aient satisfait au cahier des charges et après avoir consulté les secteurs concernés du commerce. «Le rôle de la chambre de commerce, indique M. Souissi, consiste uniquement à parrainer les manifestations économiques et commerciales, avec comme objectif la défense et la promotion du produit national». Il confirme les termes de la réglementation en la matière, en précisant que celle-ci autorise effectivement l'organisation de deux manifestations par an et par commune. Toutefois, M. Souissi a réfuté les autres arguments des commerçants locaux en affirmant que les foires, ayant un caractère national, sont ouvertes aux commerçants de toutes les régions du pays. D'autre part, en ce qui concerne la participation, et tout en reconnaissant le droit à chaque commerçant local de participer aux foires organisées dans sa ville, le président de la CCIR rejette la balle dans le camp des commerçants constantinois estimant, à regret, que ces derniers font preuve d'un manque flagrant de dynamisme et d'initiative. «Ou bien ils ne s'inscrivent pas, ou bien ils n'arrivent pas à satisfaire au cahier des charges. J'ajouterai même que beaucoup ne respectent pas souvent les principes de l'activité qu'ils exercent», conclut-il. |
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