A quelques jours du mois de Ramadhan, les
prix des viandes rouges et blanches ont atteint des seuils tels que beaucoup de
ménages devront, la mort dans l'âme, bannir de leurs moeurs alimentaires ces
produits riches en protéines. En effet, dans la plupart des marchés publics, le
veau se vend entre 700 et 750 DA le kilo, tandis que l'agneau est hors de
portée pour les smicards avec 800 DA le kilo.
Selon un boucher rencontré au niveau du marché hebdomadaire de
Ouled Farès, cette tendance à la hausse n'est pas près de connaître un répit
d'autant plus que c'est durant le mois de Ramadhan que la demande en viande
connaît un boom. Même le prix de la viande bovine importée de l'Amérique Latine
a connu une hausse de 50 DA par kilo. Quant au poulet, en un mois le prix est
passé de 200 DA à 320 DA le kilo. Des arguments sont avancés pour expliquer
cette hausse des prix tels que la cherté des frais d'élevage du poulet
notamment la nourriture, dont le quintal dépasse allégrement les 4.000 DA, et
les produits phytosanitaires. A noter également le renchérissement des prix des
oeufs qui ont pris, à leur tour, l'ascenseur. Le prix de la plaquette de 30
oeufs est cédé à 330 DA contre 240 DA il y a à peine un mois. Déroutés, les
ménages n'arrivent pas à comprendre que l'augmentation soit si importante n'épargnant
aucun produit de large consommation.