Les premières cuvées ont commencé depuis le
4 août dans la wilaya de Aïn Témouchent au niveau des caves de vinification
relevant de l'ONCV, la GCO, SOVAL et VDO. En effet, il s'agit de vendanger de
quoi constituer ce qui est convenu d'appeler le «pied de cuve» ou tout
simplement la fermentation. Les échantillons, quelques remorques par cave
vinificatrice, ont été pris à Hammam Bou Hadjar à partir du cépage alicante
connu par sa précocité par rapport aux autres cépages (cinsault, grenache,
merseguera...). Selon un ex-membre du conseil de la Viticoop, la campagne des
vendanges a bien commencé dans la zone du littoral caractérisée par des
plantations viticoles de cuve assez précoces. Cette saison, la vigne a été
échaudée depuis le commencement de la vague des chaleurs qui s'est abattue sur
la région témouchentoise et durant laquelle ont été enregistrées des
températures de plus de 46° ayant touché les grappes de raisin dans les zones
traditionnellement chaudes. Les vignes situées dans la direction des vents
soufflant de l'air chargé de sel de la sebkha (région Hassi El-Ghella,
El-Malah, El-Amria...) présentent des signes d'échaudage plus accentués. Les
oenologues recrutés par les transformateurs pour la vinification se rendent
compte de ce fait aléatoire assez spécifique. D'habitude, la campagne
vendange-vinification s'opère à partir de 20 août, une date où la
quasi-totalité du parc vitivinicole arrive à maturation avec des degrés
acceptables pour la fermentation. Cette année, les grandes chaleurs, qui
perdurent depuis un mois environ, ont forcé les transformateurs à agir en
conséquence. C'est aussi la préoccupation des viticulteurs et de la coopérative
pour sauver la production estimée par le gérant de la Viticoop, M. Bahim Safi,
à 250.000 quintaux. Ce dernier a souhaité que les transformateurs agissent
ensemble pour rehausser le prix du quintal de raisin à au moins 3.000 DA. selon
lui, une étude a été faite par des techniciens et a évalué le prix du quintal
de raisin de cuve à 3.300 DA. Que penseront les transformateurs de cela ? Une
question qui intéresse les viticulteurs ayant déjà signé des contrats avec les
opérateurs. Les autres ont un oeil braqué du côté de la CCLS et ses offres et
un autre du côté des transformateurs.