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Hammam Bou Hadjar: Perturbations dans les transports

par Belhadri Boualem

Quand les opérateurs assurant le transport des voyageurs, toutes lignes confondues, se voient, selon leur propre version, lésés dans leurs droits socioprofessionnels, ils mettent en branle tous les moyens pour les recouvrir, y compris les préavis et menaces de grève par le biais des syndicats, notamment le SNAT. Mais quand les usagers sont lésés parce que les mêmes opérateurs, pour moult raisons et divers motifs, refusent d'assurer le transport sur des lignes habituellement dotées de services publics, les transporteurs et le syndicat se sentent non concernés par le problème et n'osent pas, avec la même ardeur et la même détermination, affronter l'administration pour trouver les solutions qui s'imposent. Avant-hier, après avoir été informé par des usagers que la liaison Hammam Bou Hadjar-Aïn Témouchent via El-Malah a été supprimée, l'on s'est rendu sur place et l'on a interrogé plusieurs opérateurs qui nous ont informés de la suppression de cette ligne. Ceux qui veulent se rendre à El-Malah à partir de l'agence de Hammam Bou Hadjar sont alors obligés d'aller jusqu'à Aïn Témouchent et de là prendre les bus qui se dirigent vers Oran, El-Amria et Hassi El-Ghella. Egalement le transport El-Malah-Hammam Bou Hadjar n'est pas assuré. Les voyageurs voulant se rendre à la cité des bains doivent aller soit à Hassi El-Ghella soit à Aïn Témouchent où il existe des correspondances. Les syndicats auxquels sont affiliés les opérateurs publics observent un silence complice en faveur de leurs adhérents et au détriment des voyageurs, pour la plupart des travailleurs et fonctionnaires. A vrai dire, comme l'autorité du transport, le syndicat des transporteurs de la wilaya d'Aïn Témouchent doit se prononcer sur cette question et prendre les mesures qui s'imposent d'autant plus que les lignes désertées pour des motifs ignorés sont dotées d'opérateurs. Le syndicat doit avoir une position tangible et agir de la même manière aussi bien avec les opérateurs qu'avec les usagers. Face à cette complicité quelque peu tacite de la part de tout l'environnement concerné, l'autorité chargée du transport, en l'absence de propositions émanant du syndicat, doit faire ce qui est en son pouvoir pour régler le problème.