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Air Algérie: Les pilotes de ligne décident de temporiser

par M. R.

Une réunion a eu lieu hier à l'aéroport d'Alger entre le PDG d'Air Algérie et le collectif des pilotes de ligne pour s'expliquer sur le contenu d'un article de presse paru sur un quotidien arabophone et dans lequel l'employeur les aurait traités de «voleurs et de pilleurs d'avions», et ce après l'installation d'un scanner à 30 mètres du scanner officiel de sécurité pour les contrôler et auquel les pilotes ont refusé de se soumettre. Selon M. Chabi, président du SPLA, «nous nous sommes longuement entretenus avec le PDG. Il a nié avoir tenu des propos rapportés par le journal. Nous avons de concert avec nos collègues décidé d'organiser une assemblée générale extraordinaire dans les prochains jours pour nous concerter avec la base avant d'entreprendre des actions dans un sens ou dans un autre. C'est à la base de décider». Depuis quelques jours, un malaise caractérise les relations entre la direction générale et les pilotes de ligne qui s'est exacerbé avec l'installation d'un scanner pour contrôler les pilotes de ligne.

 Pour rappel, avant-hier, un rassemblement a été organisé par le collectif des pilotes de ligne représenté par les deux syndicats autonome (SPLA) et celui affilié à l'UGTA, à l'aéroport d'Alger pour s'insurger contre ce qu'ils avaient appelé «le scanner de l'humiliation». Dans un communiqué rendu public, le collectif des pilotes de ligne avait déclaré que «suite à la dernière sortie médiatique du président-directeur général de la compagnie nationale Air Algérie dans les colonnes du quotidien Ennahar et dans lesquelles nous avons été traités de voleurs et de pilleurs d'avions, nous, représentants du collectif des pilotes de ligne d'Air Algérie, tenons à marquer notre indignation par un rassemblement de protestation dans un premier temps».

 «Nous insistons encore une fois sur le fait que nous sommes les premiers garants des intérêts de la compagnie, nous nous réservons néanmoins le droit de recourir à toutes les voies légales afin de rétablir notre honneur si nous ne recevons aucune excuse adressée par le premier responsable de la compagnie à notre corporation ainsi qu'un démenti dans le même quotidien que celui dans lequel ces propos ont été publiés et ce dans les jours qui suivent», avaient précisé les rédacteurs du document.

 Ceci dit, les pilotes démoralisés ont décidé de temporiser en se référant à la justice pour faire la lumière sur cette affaire puisque le PDG a décidé d'ester en justice le journal.