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Dissensions à l'APC de Constantine

par A. Zerzouri



Un climat tendu a plané, hier, sur la session extraordinaire de l'APC de Constantine.

Presque expéditive, cette rencontre consacrée exclusivement à l'adoption du budget supplémentaire (passée comme une lettre à la poste), d'une valeur dépassant les 138 milliards de centimes, qui a été clôturée moins de deux heures après son ouverture, a révélé toutes les amertumes et dissensions qui déchirent le groupe du FLN au sein de l'assemblée communale de Constantine.

 Dans ce groupe, le débat est ailleurs, et plus personne n'ose regarder l'autre en face, notamment le maire, le docteur Chibane Abdelhamid en l'occurrence. Et pour cause: le P/APC est sur la sellette depuis la signature d'une motion de retrait de confiance, paraphée par les 12 élus de sa formation politique et déposée par ces derniers au niveau de la mouhafadha de Constantine. Les élus locaux du parti FLN au sein de la municipalité de Constantine sont arrivés au consensus qui place le maire sur la voie de sortie et son remplacement par un autre, dont le nom n'a pas été divulgué officiellement et publiquement, même si l'on avance de part et d'autre que l'actuel vice-président chargé de la santé, de l'hygiène et de l'assainissement, le docteur Arab Nadjib, est tout désigné pour succéder au docteur Chibane Abdelhamid. Cependant, faut-il le souligner, les jeux ne sont pas pour autant faits. L'APC de Constantine qui compte en son sein 33 élus locaux, demeure ouverte aux batailles des coulisses, vu sa composante hétéroclite de différents horizons politiques, n'accordant aucune majorité au FLN qui avec 13 élus se doit de composer avec d'autres formations pour arriver à ses fins. Même si un accord tacite a été conclu entre les 12 élus du FLN et les 20 autres de différentes couleurs politiques, qui ont selon certains aveux jeté la balle dans le camp du FLN pour ce changement à la tête de la mairie, il n'en demeure pas moins que les tractations battent le plein sur le pavé de l'hôtel de ville.

 Approché hier à l'issue de la tenue de cette session extraordinaire, le P/APC confirmera d'un air plein de dépit l'existence d'une pétition proposant son éviction du poste de maire et signée par les 12 élus de sa formation politique, mais ne s'avouera pas vaincu pour autant. «Je passe à l'offensive», lancera-t-il. Ajoutant que toute cette agitation cache mal une volonté de l'écarter de la course au sénat, dont les élections par le corps des grands électeurs sont prévues au mois de décembre prochain. La fièvre du fauteuil sénatorial s'empare de la scène politique locale, augurant d'une chaude rentrée sociale.