Un phénomène bien particulier s'est répandu chez nous ces derniers temps. Son ampleur a pris des proportions graves. Il s'agit de réseaux d'escrocs africains qui, via internet, entrent en contact avec des «chateurs» souvent en quête de rêve, et ce dans le but de leur soutirer de l'argent en usant de subterfuges originaux. Généralement, les malfaiteurs se présentent en tant que fils ou filles de dignitaires africains, avec des comptes bancaires bien conséquents. Mais pour une raison ou une autre, ils auraient besoin de liquidités pour accélérer les démarches de transfert. Et bon nombre de nos concitoyens sont tombés dans le piège.

 C'est ce qui est arrivé à une citoyenne de Hennaya, lorsque deux Maliens, débarqués à Oran depuis trois mois, avec des certificats de demandeurs d'asile du Haut commissariat des réfugiés falsifiés, dans le but de joindre légalement la péninsule ibérique, lui ont fait croire que des bénéfices inestimables l'attendaient. Sur internet, l'un d'eux se faisait passer pour l'épouse de l'ancien ministre des Finances de Somalie. «C'est avec plaisir que j'offre mon écriture.

 Je suis l'épouse de l'ancien ministre des Finances de Somalie. Mon mari a été assassiné en raison de problèmes politiques en Somalie. Et avant sa mort, il a obtenu un contrat du gouvernement pour une somme d'argent très importante. Mais je ne peux pas vous dire le montant de l'argent dans cette lettre à cause de mes problèmes actuels», écrivent les deux escrocs dans une lettre adressée le 30 juin à cette femme de Hennaya.

 Suspectant une escroquerie, cette citoyenne alla tout raconter aux agents de la police judiciaire de Hennaya, qui ont pu mettre au clair toutes les péripéties de cette affaire. Il s'est avéré que ce sont deux Maliens qui se sont installés dans un hôtel à Oran. Et que les documents du HCR en leur possession étaient falsifiés.