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Tous les responsables - y compris ceux aux plus hauts niveaux - ne sont pas vraiment à la hauteur de la tâche qu'ils sont censés exercer. Il y en a même qui auraient dû faire des années en classes préparatoires, pour éviter les dérives et les insanités qui leur collent à la peau, tellement ils en commenttent à tout bout de champ ! Non, les relations entre pays ne peuvent être bâties sur le mensonge, la perfidie et la triche. Ceci est une vérité. Mieux, c'est une loi naturelle dans les relations qu'entretiennent les hommes et les sociétés. Mais, avant cela, et de manière bien plus forte encore, ces relations entre les pays ne peuvent être bâties sur la méfiance, et ne sauraient résister aux allusions irresponsables et aux accusations fortuites et trop précipitées. Lorsqu'on est à ce niveau, ou bien on parle bien, ou alors, on se tait, parce que plus on est haut, moins on a droit aux glissades... la chute de si haut est sans doute difficile et peut être douloureuse. Etre responsable d'un pays, pour ceux qui ne le savent pas encore, n'est ni un moment de jeux débiles, ni un prétexte pour le mépris des autres ni, encore moins, une raison suffisante pour s'adonner à des exercices d'adolescents en mal d'audience. Il est des moments dans la vie où il faut impérativement être responsable et, donc, savoir avoir de la retenue et de l'égard pour les autres combien même paraissent-ils ou sont-ils même moins puissants ou moins tonitruants. Dernièrement, et en plus d'assister à des gesticulations incomprises et incomprenables, il nous a été donné d'assister aussi à des dérapages de discours dont nous nous serions passés volontiers. Parler de mensonge entre les pays, comme cela, sans raison et sans même l'ombre d'une excuse, est une attitude qui devrait donner lieu à des études de cas en comportements douteux et à des analyses sérieuses pour les étudiants des facultés et des écoles de communication politique (et de communication tout court). Comment se fait-il que l'on puisse accuser les autres d'être derrière des mensonges qui n'existent pas ? Et lorsque subsiste la possibilité qu'eux-mêmes soient derrière les mensonges les plus intolérables, la raison impose à ces agités le silence. Rien que le silence. Tout le silence ! Certes, les micros tendus peuvent parfois faire tourner la tête à qui n'en est pas digne (qui ne devrait même pas en rêver), mais il est des niveaux de responsabilité où l'on ne badine pas avec les mots. La sagesse, si ce concept existe dans la boîte à outils de ceux que la fonction désarçonne plutôt fortement et en continue, impose pudeur et humilité. Dans le cas contraire, il est urgent de s'inquiéter sur l'adéquation homme-fonction, car l'une des deux ne va pas avec l'autre. Ou bien l'homme ne devrait pas occuper la fonction qu'il exerce, ou bien alors, c'est cette dernière qui ne devrait pas lui être confiée. Les gens regardent et écoutent dans un monde dont les frontières se rétrécissent sans cesse, il n'est plus possible alors de cacher quoi que ce soit. Lorsqu'on méprise, insulte sans raison son concitoyen ouvrier, cela fait le tour du monde en trois seconde. Lorsqu'on se baisse pour cirer des bottes déjà assez brillantes d'un Américain, cela aussi fait le tour du monde en deux secondes et lorsqu'on veut se la jouer grand aussi ou qu'on débite d'incroyables idioties, cela va encore plus vite. Ce qu'il y a de bien - et à ce quoi devraient réfléchir beaucoup de responsables des temps modernes - c'est que la puissance du pays, loin de donner une quelconque puissance à celui qui le dirige, ne fait que mettre en relief sa propre personnalité et son propre caractère. En effet, lorqu'on est à la tête d'un pays puissant et qu'on a soi-même une forte personnalité, alors on paraît plus fort. Mais, lorsque, au contraire, on a une personnalité trouble, le déséquilibre paraît plus grand. C'est comme cela, on ne peut rien et tant pis pour ceux qui ne s'en sont pas rendus compte ! Peu importe qu'ils soient de ceux qui veulent profiter de leur passage ici et là pour se faire un peu de pub, de ceux qui, du bas de leur mépris, veulent se tailler un marche-pied pour la postérité ou alors ceux qui, du fond de leur bêtise, veulent s'offrir une part de bon sens ! C'est tout de même incroyable comment est devenu le monde de la politique... A chaque fois qu'un homme part, il se trouve forcément des enfants - irresponsables de surcroît - qui viennent se produire en public soit avec leur mauvaise danse, soit avec leur plaisanterie de mauvais goût. Sidérée, l'humanité regarde sans trop comprendre ce qui arrive sur le boulevard de la chose publique. Personne ne comprend plus pourquoi les plus hautes fonctions sont si bassement affectées. Personne n'arrive plus à comprendre pourquoi la dilution est tellement grande du côté des gens de là haut. Personne non plus ne peut savoir ce qui se fait et où est-ce que cela se fait. Habituée à tout juste un peu plus de sérieux et de sagesse, l'humanité retire les volets avec dégoût en se disant heureusement que ces gens ne représentent pas leurs peuples, ce qui lui fait froncer les sourcils quand même parce que si ces derniers ne représentent pas leurs peuples respectifs, qui les représentent alors ? Drôle de temps où les grands messieurs se font prendre, assez souvent, en train de griller les chemins interdits du non-sens. La vérité, il n'y a pas mieux ! Et, au jeu de la vérité, ce ne sont certainement pas les plus turbulents qui ont raison, dussent-ils pour cela se hisser sur un cageot pour atteindre le micro et faire entendre leur voix. Entre deux peuples voisins, et en dépit des mauvais moments qu'ils peuvent avoir vécus au cours de leur histoire respective, les relations sont, en général, assez mures pour pouvoir, d'un côté et de l'autre, dépasser les divagations déraisonnées de quelques passagers en délires ! Ceux qui suivent avec intérêt la succession du jour et de la nuit savent, pour leur part, que ce ne sont ni les grands enfants en manque de doigté, ni les excités d'une politique que plus personne ne reconnaît ni, encore moins, quelques esprits instables qui empêcheront le terre de continuer à tourner. |
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