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Ainsi classées dans ces
domaines, les réponses des étudiants à la question «Quelle est la chose qui vous a le plus
manquée durant votre séjour au département ?» sont résumées dans le tableau
synoptique suivant: (Tab. voir version PDF)
Vingt-cinq (25) étudiants satisfaits ou sans manque à déclarer pendant leur séjour dans leur département, ? les «rien» en réponse à cette question ?, soit 09,12% de la population. C'est bien. Tellement bien qu'il faut commencer par le souligner. Pourtant, et au risque de paraître négatif dans la lecture des résultats que montre le tableau ci-dessus, si l'addition des réponses faisant état de carences était faite, c'est-à-dire celles qui déclarent que quelque chose relevant du domaine du développement personnel ou du domaine académique a manqué durant le séjour dans l'institution, cela donnerait un total de cent soixante-seize (176) réponses, soit 64,23% de la population de l'enquête, et 83,80% de la population qui a répondu à cette question. Lourd déséquilibre qui modère quelque peu le satisfecit de départ. Soixante-quatre (64) étudiants, soit un relativement important 23,35% de la population de l'enquête, ne donnent, expression de leur indécision, de leur satisfaction, de leur insatisfaction, de leur désintérêt, aucune réponse. Cela aussi doit être noté. Neuf (09) enfin, soit 03,28%, proposent des réponses cryptiques, difficiles à classer dans l'une des catégories, telles «my bac. exam», ou encore «to see someone graduating». D'autres réponses également classées ici comme cryptiques ont concerné des domaines sans rapport avec l'enseignement de l'anglais, donc avec leur département, tel «arabic», ou encore «mathematics», voire même avec l'enseignement tout court tel «transport». Une réponse enfin, dans cette catégorie, même si elle aurait peut-être mérité d'être classée dans le domaine du développement personnel, retient l'attention par sa terrible honnêteté et sa candeur: ce «I am not sure what it is» ! Lecture supplémentaire possible, l'interprétation des réponses des étudiants sur ce qui leur a le plus manqué durant leur séjour dans leur département semble, pour les cent soixante-seize (176) étudiants qui ont fait état d'un manque ? c'est-à-dire hormis les quatre-vingt-dix-huit (98) entre sans réponse, réponses cryptiques et ceux qui disent que rien ne leur a manqué ?, pouvoir être subdivisée en deux catégories supplémentaires de carences à l'intérieur même des domaines de développement personnel et académique déjà proposés; celles que les étudiants, dans un élan d'introspection, s'attribuent à eux-mêmes et dont ils assument la responsabilité, et celles qu'ils attribuent de toute évidence, même si de manière indirecte, à l'institution départementale, voire à l'université. Exemples de la première catégorie responsabilisant l'étudiant pour le manque, la carence dont il fait état, ces réponses telles «reading», «studying», «the ability to study», «I missed work», «I didn't make enough effort», «developing my language skills», ou encore «failure in the 1st year», pour le domaine académique; et ces réponses telles «to be more organised», «sleep and rest», «time», «home and family», «self confidence», «self experience», et jusqu'au psychanalytiquement très intéressant «having fun without guilty» (sic), pour le domaine du développement personnel. Exemples enfin de la deuxième catégorie rendant l'institution départementale, voire l'université, responsable des carences qu'ils relèvent, ces réponses telles «critical thinking», «to learn how to learn», «enjoying studies», «good learning conditions», «someone to hear you», «advice, person to show me» (sic), «using language lab.» (sic), «fair teaching and fair marks», «Discipline», «calm» pour le domaine académique; et ces réponses telles «safety and joy», «peace of mind», «respect», «self esteem», «support», «not being able to express myself», «ignored» (sic), «politeness», et ce «fair, fair, fair» dont la répétition souligne peut-être l'étendue de son manque ressenti par celle ou celui qui l'a écrit, pour le domaine du développement personnel. Cette lecture additionnelle des réponses des étudiants quant à ce qui leur a le plus manqué durant leur séjour dans leur département permet le résumé statistique suivant qui vient peut-être affiner le tableau précédent. (Tab. voir version PDF) Cinquante-deux (52) carences auto-attribuées contre cent vingt-quatre (124) attribuées à l'institution départementale où ils étudient. Un lourd déséquilibre, même si la tendance toute humaine des participants à la présente étude à s'auto-affranchir est prise en considération. Enfin, le nombre de manquements relevant du domaine académique attribué à leur département, supérieur aux nombre des autres carences dans les autres domaines, semble indiquer, en plus de leur intérêt pour des relations interpersonnelles de qualité déjà relevé, le souci qu'ont les étudiants pour une formation académique de meilleure qualité. 6. Ce que les étudiants ont appris de leur séjour dans leur département Dernière des questions ouvertes, cette question, tout comme celle relative à l'expérience globale des étudiants dans leur département, concerne cet autre aspect de ce que les étudiants, diplôme en main, garderont de leur séjour à l'université; d'où son intérêt. Tout comme pour les autres questions ouvertes, il s'est d'abord agi de catégoriser la floraison de réponses diversifiées auxquelles elle a donné naissance. Certaines d'entre celles-ci, facilement catégorisables, faisaient encore une fois directement état de contenus d'enseignement comme «english», «essay writing», «vocabulary», «speak in english» (sic), de commentaires montrant peut-être à leur manière un autre aspect moins engageant de la réalité pédagogique qu'ils ont connu comme «you should get marks», «I should learn by myself», et «manage stress of tests»; le quémandant «encouragement if we want to study», le généralement désabusé «working hard is not enough» qu'accompagne, expression plus personnelle de cette désillusion, le «the more you work, the more you fail» ou «working without getting good results», et autres aspects classés ici comme relevant du domaine académique. D'autres étudiants se sont plus attachés à souligner des aspects relevant de leur développement personnel dans leurs réponses. Ainsi, par exemple, certaines de ces réponses ont souligné un apprentissage du compter sur soi, de la réussite, de l'effort, et de la résilience en notant «self reliance», «awareness», «responsibility», «ponctuality» (sic), et «organisation», ou encore «performance», «my own effort»; le ?haut les cœurs' «don't give up»; mais aussi le stoïque «no gain without pain». D'autres réponses ont par contre souligné le revers de la médaille de cet apprentissage dans le domaine du développement personnel en notant l'intéressant «patience», dernière étape peut-être avant le «fighting for my right», le presque similaire bien qu'un peu plus dérangeant «instead of learning I learnt never to give up», le «facing stress», en passant par l'équivoque «nothing is what it appears to be», par l'inquiétant «anger» qu'explique peut-être le «nobody cares about the student», ou l'autrement cryptique s'il n'était littéralement traduit en arabe vulgaire «working with faces», pour finir par les sans appel «nepotism», «not fair» (sic), «injustice», et autres «working is better than study at university» (sic) ou encore «university is bad» que résume le péremptoire «only negative things». Les réponses dites cryptiques enfin, comme ce très honnête «I am not sure» et ce «don't know exactly» (sic), ce bluffant «keep in touch with it», et enfin ce «student are very lazy» (sic), pas très amène pour les camarades. Ainsi classées dans ces domaines, les réponses des étudiants à la question «Quelle est la chose la plus importante que vous diriez avoir apprise durant votre séjour au département ?» sont résumées dans le tableau synoptique suivant: (Tab. voir version PDF) Première remarque, le pourcentage allant du simple au double entre les réponses pouvant être classées dans le domaine académique et celle pouvant l'être dans celui du développement personnel, dans ce que les étudiants disent avoir en définitive appris de leur séjour universitaire. Ceci semble parrainer la suggestion énoncée plus haut de l'intérêt accordé par les étudiants à leur développement personnel et, peut-être de là, à accorder à ce développement durant leur séjour à l'université par l'institution universitaire. Autre remarque, s'il faut se féliciter de certaines réponses assurément positives qui égaillent le panel des propositions des étudiants sur ce que leur séjour dans leur département leur a appris tant dans le domaine académique que dans celui du développement personnel, force est aussi de remarquer le nombre important, surtout dans les réponses classées dans ce dernier domaine, de propositions négatives: une classification de ces réponses, assurément contestable il faut le souligner à nouveau, donne soixante-huit propositions positives contre quatre-vingt-six négatives. A celles-ci, il faudrait vraisemblablement joindre les quinze (15) réponses des étudiants qui affirment, manière sans doute de marquer leur distance avec leur département, n'y avoir ?rien' appris de leur séjour. (Faudrait-il en outre adjoindre à cette marque de distance les quarante-sept (47) instances de non-réponse à la question ?) Enfin, des réponses dites ?cryptiques', il faut peut-être retenir l'inquiétude, au terme de leur parcours, que dénote chez les étudiants qui les expriment ce «I am not sure» et ce «don't know exactly» (sic), comme réponses à ce qu'ils ont appris. 7. En guise de conclusion Il reste pourtant après la lecture des réponses des étudiants à l'ensemble des questions posées dans le cadre de la présente étude, l'impression d'un poids fait d'inachevé, d'inaccompli; le sentiment d'un déficit que dénote un peu à sa manière le décompte statistique de leurs réponses aux questions fermées, beaucoup de leurs réponses aux questions ouvertes, mais que nul tableau synoptique ne saurait véritablement rendre. C'est, dans cette nouvelle stratégie qui place en son cœur «la prise en charge des conditions [?] d'études des étudiants», vraisemblablement à ce déficit et à ses causes que devrait s'intéresser l'université, du moins si quelque exemplarité venait à être accordée au vécu d'un échantillon représentatif des étudiants de fin de cycle de licence du département des lettres et langue anglaise, faculté des lettres et langues de l'université des Frères Mentouri à Constantine. Loin des réponses impétueuses que ces étudiants ont souvent proposées dans l'expression de ce vécu, c'est peut-être un peu du poids de ce déficit que partage plus sobrement cet étudiant qui, après au moins trois années d'études dans son département, la veille de voir son rêve initial de devenir universitaire consacré par l'octroi d'une licence, et en réponse à une question qui lui demande ce qu'il y a en définitive appris de plus important écrit: «I was wrong to study English». *Professeur - Département des lettres et langue anglaise - Faculté des lettres et langues, université des Frères Mentouri de Constantine. |
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