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Hier en parcourant «Youtube», j'ai remarqué une vidéo qui a suscité en
moi un grand émoi : il s'agit d'une petite fille, à peine, inscrite en classe,
qui pleurait à chaude larme et qui disait qu'elle ne « voulait pas aller à
l'école pour ne pas apprendre. Elle préfère le zéro, car cela est normal. »
Notre école et son examination peu-vent ?ils faire peur aux enfants ? Pourquoi ? Nous allons essayer de voir le type d'examination que notre école utilise, est-il identique à celui des autres pays ? En quoi diffère -t-il des autres écoles de part le monde ? Pourquoi doit ?on contrôler les apprentissages ? Et comment peut-on le faire ? L'examination : En général, l'examination porte sur quelque chose qui a été acquise pendant un travail d'apprentissage à l'école. De par le monde, l'examination se fait, en général, par question se rapprochant et on ne demande jamais la restitution intégrale. Or, chez nous, nous exigeons que l'enfant restitue par cœur, à la virgule près ce qui lui a été fourni, donc, nous demandons de faire de la mémorisation. En cas de non restitution, la pauvre victime est vouée à la bastonnade. Ceci fait peur à nos enfants ; ils préfèrent avoir le zéro ou ne pas aller à l'école. L'école est devenue pour nos élèves une véritable prison qu'ils haïssent. Est-ce que cela pourrait donc pousser nos élèves à aimer l'école ? Pourquoi ce travail aveugle ? N'y a-t-il que ce type d'examination de par le monde et pourquoi ne sommes ?nous pas capable de découvrir d'autres moyens d'examination ? Dans d'autre pays comme la France, nous pouvons citer un chercheur émérite André Antibi qui travaille depuis plus de vingt ?cinq ans dans ce domaine. Il appelle cette recherche « Evaluation par contrat de confiance » Après une étude de la docimologie, il s'est aperçu que les enseignants répartissent selon trois blocs leurs notes : un tiers de bonnes notes, un tiers de moyennes et un tiers de mauvaises. André Antibi explique cette répartition par une tradition imposée par la société et fortement ancrée chez les enseignants. Pour remédier à un tel problème, il avance « l'évaluation par contrat de confiance » I.- L'examination dans l'école algérienne entre tradition et innovation : L'habitude que nos enseignants ont héritée de l'école traditionnelle : l'école coranique. Les enfants devraient apprendre par cœur et immédiatement le Coran. Le Taleb utilisait le bâton pour obliger l'enfant à apprendre par cœur les « sourates Coraniques ». Les Parents sont habitués à ce système de restitution, ils trouvaient donc normal que leurs enfants se fassent fouetter par le Cheikh en cas de non apprentissage selon la règle du par cœur comme cela est effectué dans les écoles Coraniques. Je me rappelle lors de mon passage par le primaire, un père a amené son enfant ligoté comme un mouton et m'a dit en ces termes : « Il est à vous, battez ? le jusqu'à la mort et appelez-moi pour l'enterrer » Oh ! Quel système bestial ! Je prenais l'enfant, le libérais de cette emprise et je lui parlais amicalement pour qu'il puisse prendre toutes ses responsabilités en tant qu'homme digne de ce nom. Les enseignants venant de l'université sans formation pédagogique ou du moins avec un minimum de formation dans le domaine pédagogique: Une bonne partie de ces enseignants arrivant fraichement de l'Université, dépourvus d'une bonne formation pédagogique et surtout pour éviter qu'ils soient pris à partie par les élèves, ils utilisent la méthode forte à savoir, la méthode du bâton, ou méthode de la peur. La violence que nous faisons subir à l'enfant pour restituer d'une manière par cœur ce qu'il a appris nous est venue de l'école Coranique que nous avons subie durant notre enfance de trois à cinq ans. Rappelons qu'il ya deux situations différentes et que nous ne pouvons ni assembler ni les comparer. Si l'apprentissage du Saint Coran est une obligation pour tout musulman, il n'est pas de même pour l'apprentissage d'une langue qu'elle soit maternelle, nationale ou étrangère. La langue peut être apprise ou tout simplement connue et permet à l'enfant un large choix de lexèmes pour dire ce qu'il a ressenti. Entrainés à l'apprentissage du par cœur, les enseignants ne posent comme questions que celles qui poussent l'enfant à la restitution totale. Ils pouvaient lui demandaient de répondre intelligemment, mais n'oublions pas qu'un pareil travail exige des enseignants du sacrifice. Comme nous pouvons citer par exemple le questionnaire à choix multiples, appelé aussi examination à l'Américaine, mais celui ?ci exige davantage de sacrifice. L'évaluation peut comprendre deux sortes de types de questions : les questions ouvertes où la liberté est laissée à l'élève pour donner ce qu'il a compris, à sa façon, avec ses propres mots ou faire appel à la question fermée qui exige une réponse ficelée où l'enfant est appelé à connaitre où ne pas connaitre. En général, l'enseignant a la possibilité d'user durant le contrôle de trois formes d'évaluation qui s'étagent, avant le cours, pendant celui-ci et après. 1.- avant le cours, l'enseignant doit s'inquiéter de la part des éléments que son étudiant connait pour bâtir son cours. Il doit donc intégrer tous les lexèmes connus de l'étudiant pour lui permettre d'accéder facilement au cours. 2.- pendant le cours : des questions sont posées à l'étudiant pour lui permettre de participer, c'est ce que l'on appelle l'évaluation formative. Ainsi, l'enseignant s'assure que l'étudiant évolue avec le cours tout en le saisissant. 3.- A la fin du cours, l'enseignant pose une ou plusieurs questions pour s'assurer que le cours est bien saisi. Cette forme d'évaluation est appelée évaluation sommative. Actuellement, les enseignants ont tendance à ne poser que des questions portant sur l'apprentissage du par cœur. Rappelons qu'un exercice d'évaluation vous demandera au minimum un sacrifice énorme pour sa conception. Comme il vous faudra presque l'égale quantité de temps pour sa solution (concevoir le barème) En général, ce temps énorme pousse les enseignants à rechercher plutôt des exercices tout faits qu'ils reproduisent. II.- Le système d'examination : Ces enseignants posaient donc des questions qui n'appellent pas à la réflexion, mais au par cœur. Rappelons aussi que ces jeunes enseignants venant directement de l'université n'ont pas appris à concevoir une examination, mais laissés à leur initiative, ils se débrouillent tant bien que mal. Parfois, ils tentent de revoir les autres types d'examination qu'ils ont conservés, c'est pourquoi bon nombre d'étudiants fouillent dans leurs meubles pour retrouver les anciens examens. Ajoutons à ce manque de formation, une seconde erreur qui nous est révélée par le journal « le jour » du Mardi 8 juillet 2014 où le journaliste ahcene Hadjam rapportant les informations données par CLA où il est question d'une étude sur les échecs au Bac, affirmant comme principe seul valable : « une refonte de notre enseignement par les enseignants sur le terrain et avec la réalité algérienne et non théorique pourra sauver l'éducation en Algérie » Ce même journal ajoute plus loin : « la première refonte est de « rendre la pédagogie à l'enseignant, seul maître à bord, du préscolaire à la terminale. Lui seul peut connaitre l'intérêt de l'élève sur les questions de discipline ou d'études » Je remercie le collègue qui s'est évertué à énoncer que sur les 240.000 élèves qui ont échoué au bac, il recense parmi eux, au moins 100.000 qui seront mis à la rue, sans aucune formation. Il me semble qu'il faille que ce collègue attire l'attention des autres ministères tels que celui de la formation pour leur donner au moins une formation qui les sauverait. Actuellement sous d'autres cieux, les chercheurs qui généralement sont d'anciens enseignants réfléchissent à d'autres solutions comme par exemple « Evaluation par contrat de confiance ». Ils n'ont jamais affirmé qu'il faille laisser la liberté totale à l'enseignant, mais qu'il faille, au contraire, l'associer à la vérification des propositions qui seront trouvées. Nous voulons obtenir un élève capable de réfléchir et aussi capable de gérer le pays sans dégâts. Il est peut être magnifique de briller en tant que premier de par le monde, mais faut-il y arriver, et quels sont les moyens qu'il faudra mobiliser pour arriver à la solution finale. Il nous semble que ce sont de pareilles erreurs qui ont ghettoïsé notre enseignement parce que nous ne savons point nous écouter les uns et les autres. Car chacun ne fait qu'à sa tête, car nous ne voulons pas nous écouter mutuellement. Nous sommes certains que le travail ne peut être bien fait qu'à la condition que nous essayons de joindre nos efforts, ensemble. Je ne voudrais point citer les autres bévues que le journaliste a soulevées d'une manière très souple, comme « à onze ans, l'élève n'est pas mûr pour se retrouver au collège », alors que le chinois présente souvent des jeunes de neuf ans, capables de résoudre des équations aussi complexes. Il me semble qu'il faudrait seulement rappeler les années difficiles appelées la décennie noire, sans dire plus. Je n'ai pris qu'au hasard ces quelques erreurs pour signaler la première erreur fondamentale que nous ne cessons de commettre tous : l'égoïsme ou l'égocentrisme. Chacun de nous pense seul détenir le savoir et seul peut prétendre à des solutions adéquates à notre maladie. Or, nous serons tous ensemble avec nos meilleurs chercheurs, et encore ! Dans certains développés, la recherche ne cesse de découvrir du nouveau, mais n'osent point l'appliquer immédiatement parce qu'ils ont peur de tomber dans pire. Il me vient à l'esprit à l'instant même le vieil adage de nos parents : «l'union peut venir à bout de la force du lion » autrement dit : «l'union fait la force». C'est pourquoi, nous devons tous nous unir pour venir à bout de cette déperdition énorme que nos examens font chaque année à nos enfants. Nous constatons dans d'autres lieux, la formation professionnelle est telle qu'elle absorbe une quantité énorme d'élèves si bien que parfois, même les élèves normaux ne désirent pas aller à l'université et préfèrent se former pour aller sur le marché du travail rapidement. En général, toute l'Europe se trouve dans cette situation et nous ne retrouvons que quelques étudiants poursuivant les études supérieures. La solution serait peut ?être que l'examiné ne soit examiné que sur des informations qu'il déjà compulsées. Je m'entends : il ne doit être examiné que sur les problèmes qu'il a effectués en classe en présence de son enseignant. La résolution des problèmes identiques à ceux effectués en classe pourront attendre plus tard, c'est ?à-dire, quand il sera opérationnel dans la vie de tous les jours. L'examination de la sorte pousse l'enfant à avoir confiance en sa personne et n'aura pas peur de tout ce qui est examination. Actuellement, chez nous, ce genre d'examination nous a poussés à avoir peur et refuser d'être examiné parce que nous ne sentons point capables, ni à la hauteur de l'examination. La formation professionnelle : Ce sera un créneau qui s'amplifiera et s'ouvrira à l'ensemble des élèves pour les absorber tous. Tous les élèves qui aimeraient aller vers la professionnalisation iraient pour être rentable très rapidement. Le ministère de la formation professionnelle devrait créer une multitude d'établissements, capables de fournir un éventail de professions où chaque élève trouvera ce qu'il désire. Comme, il ne faudrait pas créer des usines à chômeurs ; j'entends par là, des établissements où l'on parque un grand nombre d'étudiants qui, à leur sortie, ils ne trouveraient point d'embauche. La formation des enseignants devrait aussi suivre pour permettre à tous les enfants de trouver un enseignant pour se former. Il faudrait éviter les erreurs que nous avons effectuées dans l'école algérienne par le passé, à savoir : ne former que lorsque le besoin se fait sentir. Au contraire, il y a lieu de créer des infrastrures qui forment à longueur d'année un nombre d'apprenants ne dépassant pas le nombre prévu pour l'embauche ou la nécessité du moment. A défaut de spécialistes dans la recherche des programmes d'études, il n'est pas interdit de rassembler tous les efforts de tous pour créer des programmes qui peuvent être à la base de la formation des hommes de demain. La formation devrait suivre l'évolution mondiale pour être concurrentielle et non égoïste ne répondant qu'à notre société, chose qui pourrait nous isoler et de faire de nous des dinosaures, rejetés par l'ensemble de la grande société. Car nous vivons au sein d'une société et nous devons vivre avec elle. Même si nous voulons lui imposer nos conditions a-t-on les moyens nécessaires pour le faire ? Nous devons donc choisir entre vivre en communauté avec le reste du monde et pour cela nous devons épouser la forme proposée par cette grande société. En mot, vivons comme le reste du monde sans prétendre au grand luxe dont nous n'avons point les moyens. * Ex-inspecteur, enseignant vacataire à Blida 2 |
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