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L'accusé qui a comparu hier devant le tribunal criminel de Constantine,
sous le chef d'inculpation de «détournement de deniers public, et faux et usage
de faux», a écopé de 18 mois de prison ferme, et une amende de 50 millions de
centimes.
L'avocat général avait requis contre lui une peine de 10 ans de prison ferme, assortie de cent millions de centimes. Les faits remontent à l'année 2002, lorsque l'accusé, de son état agent agréé de la Société algérienne d'assurances (SAA), fut déchargé de toutes ses missions avec la compagnie à la suite de la mise à jour d'un détournement d'argent commis au préjudice de la SAA durant 6 ans (de 1997 jusqu'à 2002), évalué par l'expertise à 730 millions de centimes. Selon le témoignage de l'expert convoqué pour la circonstance devant le tribunal, l'accusé avait, tout au long de ces années, établi des contrats d'assurances avec des institutions étatiques, et des entreprises privées, sans les déclarer auprès de la société-mère, la SAA en l'occurrence, empochant de ce fait les montants résultants de ces opérations, sans déclarer aussi son chiffre d'affaires réel auprès des impôts, et sans verser plusieurs montants de chèques pour des particuliers, ainsi que la non-conformité des comptes bancaires relativement à ses activités, usant de documents falsifiés. L'expert relèvera lors de son témoignage la ?'faiblesse'', voire l'inexistence d'un contrôle interne au niveau de l'inspection de la SAA, laquelle défaillance a entraîné ces malversations durant six longues années sans que quiconque ne s'en rende compte. L'accusé, qui a ouvert 4 succursales à travers l'Est du pays, a nié en bloc toutes les charges retenues contre lui, affirmant que la balance des comptes est exacte, ou conforme, au dinars près. Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel prendra note de l'expertise, et retiendra la culpabilité de l'accusé, le condamnant à une peine de 18 mois de prison ferme, assortie d'une amende de 50 millions de centimes. |
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