L'attribution de 50 locaux commerciaux situés au niveau de la cité Boudraa Salah, entrant dans le cadre de l'opération dite «100 locaux par commune», continue de faire des gorges chaudes à Constantine.

Après s'être plaints en mars dernier de l'état déplorable des locaux qui leur furent alloués, de jeunes artisans sont revenus à la charge, mais cette fois-ci pour dénoncer les dégradations subies par leurs petits commerces, dont la dernière en date a trait à un vol massif des câbles principaux d'alimentation en énergie électrique.

«Livrés sans gaz, sans rideau, sans eau et sans aucune commodité, nos locaux, soulignent ces jeunes artisans, sont livrés à des mains criminelles qui veulent à tout prix nous empêcher d'exercer». «Ces vols itératifs de câbles électriques nous ont poussés à déposer plainte et à nous adresser au responsable du secteur urbain dont relève notre cité. L'enquête suit son cours. Mais en attendant, nous ne sommes pas près de revoir l'électricité». Et de poursuivre : «Après bien des difficultés pour finaliser nos dossiers au niveau de l'ANGEM, de la CNAC ou de l'ANSEJ, la commission de wilaya chargée de la sélection finale nous a donné un brin d'espoir. Mais nous avons rapidement déchanté devant l'état des lieux, alors que dans certaines communes dites démunies, nos collègues ont pu bénéficier de magasins propres et parfois même agrémentés de faïence et de structures métalliques. Tout ceci nous amène à penser que la mairie de Constantine se lave les mains de ce dossier».

Parmi ces artisans, nous retrouvons des selliers, des coiffeurs, des cordonniers, des électriciens notamment. Apres avoir remporté une première victoire (les loyers, d'abord fixés à 4.200 dinars, ont été ramenés à 420 dinars), les nouveaux acquéreurs veulent davantage de commodités, alors que du côté de l'APC, le directeur du patrimoine estime que les responsabilités doivent être partagées. Pour ce qui concerne le vol des câbles électriques, le responsable communal nous apprend qu'il a saisi personnellement les services techniques de la Sonelgaz pour le remplacement rapide des câbles dérobés. Le reste devrait suivre logiquement, conclut notre interlocuteur, tout en demandant à ces jeunes de «se montrer un peu plus coopératifs en n'hésitant pas à mettre la main à la poche pour améliorer le local et le doter du minimum».