De nombreux agriculteurs ayant opté pour la culture des céréales sont
dans l'expectative et ne savent plus où donner de la tête, à cause d'un déficit
criard en moissonneuses-batteuses dont le nombre en activité est de six pour
une superficie consacrée aux céréales cette année, à travers le territoire de
la wilaya d'El-Tarf, qui s'élève à presque 17.000 hectares.
Censée démarrer dès la mi-juin, blé tendre ou dur, farine et orge arrivés
à maturité, la campagne moissons-battages n'est parvenue qu'à presque 1.500 ha
travaillés alors que le reste particulièrement de ces superficies céréalières
attendent désespérément ces machines du côté de la bande frontalière à travers
les communes de Bouhadjar, Aïn Kerma, Oued Zitoun et Hammam Béni-Salah. Même
constat dans la partie ouest de la wilaya précisément dans la commune de
Chihani où des agriculteurs nous ont fait part de leurs profondes inquiétudes
qu'ils n'ont pas manqué de porter à la connaissance du maire. Ce dernier nous a
fait savoir qu'il a saisi le chef de daïra et le wali en vue d'affecter des
moissonneuses-batteuses pour les 1.500 ha qu'on craint, au même titre que le
reste de ces cultures, qu'ils ne soient la proie des flammes. Enfin, ceux qui
disposent de moissonneuses-batteuses parmi les coopératives agricoles et qui
sont en panne ne veulent pas les réparer. Par ailleurs, 300 ha ont été
transformés en aliment pour bétail et 200 ha ont subi des dégâts lors des
dernières intempéries.