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Oran abritera simultanément deux grands rendez-vous énergétiques le 19
avril 2010 : la 16ème Conférence internationale sur le GNL16 et la première
réunion officielle du Forum des pays exportateurs du gaz (FPEG). C'est ce qu'a
indiqué le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, qui s'exprimait en marge de la
cérémonie de signature d'un accord entre le groupe Sonatrach et une société
sud-coréenne. Créé en 2001 à Téhéran (Iran), le FPEG, dont la naissance
officielle n'a été annoncée que le 23 décembre 2008 à Moscou, compte une
quinzaine de pays exportateurs de gaz, dont l'Iran, la Russie, le Qatar, le
Venezuela et l'Algérie. Le FPEG n'a pas pour objectif de discuter des quotas ou
des niveaux de production de gaz, à l'instar de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP), mais de se pencher notamment sur les prévisions
d'évolution de l'industrie gazière, les programmes d'investissements réels à
long terme et les technologies à mettre en oeuvre. M. Khelil a précisé que les
membres du FPEG, réunis le 30 juin à Doha, se sont mis d'accord pour reporter
l'élection d'un secrétaire général «parce qu'il y avait un seul candidat et les
membres estimaient qu'il faudrait plus de temps pour soumettre d'autres
candidatures».
Selon la presse russe, le FPEG avait repoussé, lors de sa réunion à Doha, l'élection de son secrétaire général à décembre 2009, laissant six mois de plus à Moscou pour proposer un candidat. Selon la presse russe, Moscou avait un sérieux concurrent du côté iranien, qui avait proposé ce poste à Hojjatolla Ghanimifard, vice-président de la compagnie gazière publique, la National Iranian Oil Company. Mais selon un des participants à la réunion, cité par Kommersant, le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, s'est vivement opposé à cette proposition. Selon Chakib Khelil, le Forum tiendra sa prochaine réunion après celle de Doha à Oran «en précisant que l'Algérie et le Venezuela en assureront respectivement la présidence et la vice-présidence, avec un secrétaire général élu. Lors du 8ème Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui s'est tenu à Doha, le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie, M. Abdallah ben Hamad al-Attiyah (secrétaire général intérimaire du FPEG), a estimé que la consommation mondiale de gaz devrait connaître une croissance annuelle de 1,6 % d'ici 2030, et le gaz naturel demeurera la principale source d'énergie utilisée dans le secteur industriel ainsi que dans la production d'électricité. Le ministre qatari a, en outre, affirmé que la crise économique mondiale continuera de toucher durement le secteur énergétique.» Les conséquences de la crise économique ne se ressentent pas uniquement par les institutions financières, mais également dans d'autres secteurs, comme le pétrole et le gaz», a-t-il déclaré sur ce point. «Le dernier trimestre 2008 a été difficile pour le secteur de l'énergie, et tous les indicateurs laissent penser que cette année sera une période également difficile», a ajouté M. al-Attiyah. A signaler que le Qatar, dont la capitale Doha abrite le siège du FPEG, a les troisièmes réserves de gaz naturel au monde après la Russie et l'Iran, et il est le premier exportateur de gaz naturel liquéfié. Pour sa part, le ministre russe de l'Energie et de l'Industrie, M. Sergueï Ivanov, a souligné la nécessité de la coopération entre les pays exportateurs et consommateurs en vue d'établir un équilibre dans le marché mondial de l'énergie, en ajoutant que la reprise de l'économie mondiale est tributaire de la stabilité de ce marché et de son développement. L'Algérie veut faire progresser ses exportations de gaz de 30 % d'ici à cinq ans pour atteindre un volume de 85 milliards de mètres cubes par an. Le pays compte jouer la carte du GNL. Objectif : porter les exportations de 65 milliards à 85 milliards de mètres cubes par an d'ici à cinq ans. Dès 2014-2015, les volumes de gaz naturel exportés par l'Algérie devraient ainsi théoriquement se répartir selon un ratio de 65-35. Les premiers seront fournis dans le cadre de contrats de long terme classiques, tandis que les seconds seront destinés à alimenter des marchés spot régionaux. Sonatrach a lancé la réalisation de deux trains de liquéfaction de gaz naturel sur les sites côtiers de Skikda et Arzew. Cette augmentation des exportations va également s'appuyer sur la mise en service des gazoducs vers l'Espagne (Medgaz) et vers l'Italie (Galsi). Le premier devrait être mis en service à la mi-2009 et le second en 2010. Ils seront respectivement dotés d'une capacité de 8 et 10 milliards de mètres cubes par an. Des extensions sont également à l'étude. Côté production, trois grands projets gaziers dans le sud du pays pourraient ajouter environ 10 milliards de mètres cubes par an de volumes supplémentaires d'ici à 2013. Il s'agit du projet mené par Total à Timimoun pour 1 milliard de dollars et de ceux gérés respectivement par GDF Suez et l'espagnol Repsol-YPF, au Touat et Reggane, pour 1,5 milliard de dollars chacun. |
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